La centrale nucléaire de Chooz dans les Ardennes vient de reconnecter l’une de ses unités de production au réseau électrique après six mois d’arrêt.
La centrale nucléaire de Chooz
C’est en février 2021 que l’une des unités de la centrale nucléaire de Chooz a été fermée une première fois pour maintenance. Avant de constater des traces d’oxydation plus importantes que prévu sur les assemblages de combustibles.
Lors de l’ouverture de la cuve pour le déchargement des assemblages de combustible, les équipes de maintenance constatent une desquamation « préoccupante » au niveau des gaines. Une situation jugée « exceptionnelle » au niveau national, mais « rare » à l’échelle mondial pour l’ASN. Malgré l’épaisseur inquiétante de cette corrosion qui peut excéder 100 micromètres, le gendarme du nucléaire français n’y relève aucune fuite.
L’ASN autorise le redémarrage de l’unité le 13 août 2021
Dès la mise en évidence de cette anomalie par EDF, l’ASN pousse les investigations pour identifier les causes et maintenir le réacteur à l’arrêt. Ce n’est qu’avec l’expertise d’EDF combinée à celle des équipes de l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), que l’ASN juge les conditions remplies pour un redémarrage en toute sécurité.
La centrale nucléaire de Chooz étant située au bord de la Meuse, c’est donc la division de Châlons-en-Champagne qui a donné ce 13 août 2021 l’autorisation à EDF de redémarrer le réacteur. Celui-ci étant en service depuis plus de vingt ans, son arrêt a privé la centrale de 1 450 MW de puissance.