Les cellules solaires en pérovskite pourraient être améliorées grâce aux nanoparticules de carbone extraites de cheveux humains. Une découverte insolite faite par des chercheurs de la Queensland University of Technology en Australie. Cette troisième génération de cellules solaires pourraient être une révolution viable d’ici 10 ans.
Les cellules solaires en pérovskite en plein développement
Les cellules solaires en pérovskite présentent, de prime abords, de meilleurs taux d’efficacité que les cellules au silicium. Mais grâce à une couche de nanoparticules de carbones, extraites de cheveux humains et entourant les cristaux de pérovskites, les performances pourraient être encore meilleures.
Une troisième génération de cellules solaires serait donc en développement. Une équipe de chercheurs de la Queensland University of Technology (QUT) en Australie vient en effet de publier ses travaux à ce sujet dans le Journal of Materials Chemistry A de la Royal Society of Chemistry.
Une plus grande résistance pour de meilleurs rendements
Selon les chercheurs, les nanoparticules de carbones présentent de nombreux avantages. En premier lieu, ces particules amélioreraient la résistance des cellules solaires à l’humidité et aux autres facteurs environnementaux dommageables. En deuxième lieu, cette meilleure résistance entrainerait à son tour de meilleurs rendements de conversion de puissance.
Également, la stabilité serait améliorée, signifiant que les cellules auraient une durée de vie de 20 ans ou plus.
Alléger les cellules solaires
Les nanoparticules incorporées dans les cellules en pérovskites pourraient aussi alléger le poids de ces cellules. Combinée à une meilleure résistance aux conditions environnementales, cette technologie pourrait alors améliorer les performances de l’industrie spatiale.
Cette dernière est en demande de matériaux moins lourds. Des cellules allégées, c’est donc autant de puissance et d’énergie gagnées.
Développer de nouvelles applications solaires mobiles
En outre, les nanoparticules de carbone sont flexibles. C’est d’ailleurs cette caractéristique qui fut à l’origine du développement de la recherche autour de ces particules. Des chercheurs ayant effectivement étudié leur intégration dans la fabrication d’écrans flexibles.
Pour l’industrie solaire, cette flexibilité permet d’imaginer des applications solaires mobiles, comme des textiles solaires par exemple.
Nécessité d’améliorer, en amont, les technologies de pérovskites
Pour l’heure, les cellules solaires en pérovskite se heurtent à des coûts élevés et une faible stabilité. Et ce, malgré qu’elles proposent déjà de meilleures performances que les cellules au silicium.
En somme, pour que cette technologie des nanoparticules carboniques extraites de cheveux humains soit commercialement viable, il faut d’abord surmonter les difficultés liées à la fabrication de cellules en pérovskite. Par extension, de panneaux solaires composés de cellules en pérovskite.
Le Pr. Hongxia Wang, chef d’équipe des chercheurs de la QUT, se dit « optimiste » à la vue des progrès réalisés jusqu’à présent. Un déploiement de la technologie à base de carbone de cheveux pourrait être possible dans les 10 prochaines années déclare-t-il.