Le groupe de distribution Casino a annoncé jeudi avoir signé avec la société de gestion Ardian “une promesse unilatérale d’achat” d’une participation majoritaire dans sa filiale dédiée à la production d’énergie renouvelable GreenYellow, pour 1,4 milliard d’euros”.
Casino, qui espère voir aboutir l’opération fin 2022, est engagé depuis plusieurs années dans un vaste de plan de cessions pour désendetter ses sociétés de contrôle et avait confirmé en mai la mise en vente de GreenYellow.
Il espère 600 millions d’euros de produit de cession, “dont 30 millions d’euros versés” lors du closing “dans un compte séquestre sous réserve durespect d’indicateurs opérationnels”.
Le groupe prévoit de réinvestir 165 millions d’euros dans GreenYellow pour rester “associé durablement à la création de valeur de l’entreprise aux côtés d’Ardian, de Tikehau Capital et de Bpifrance”, a déclaré le PDG du groupe de distribution, Jean-Charles Naouri, cité dans un communiqué.
Le fonds d’investissement Tikehau Capital et la banque publique d’investissement Bpifrance avaient en effet en octobre 2018 acquis 24% du capital de GreenYellow pour 150 millions d’euros, et sont eux aussi
signataires de l’accord.
Créé en 2007 par Casino, GreenYellow vend à ses clients la possibilité de “réduire leur consommation énergétique et leur impact carbone”, via l’installation de panneaux solaires, ainsi que “des contrats de performance énergétique” et des services comme le conseil ou l’achat d’énergie.
A l’issue de cette opération, le groupe Casino dit devoir encore vendre pour 500 millions d’euros d’actifs, dans le cadre d’un vaste plan de cessions de 4,5 milliards engagé en juillet 2018 et dont l’échéance, initialement fixée en mars 2021, a été repoussée en raison de l’épidémie de Covid-19.
Casino entend désormais la mener à bien “au plus tard fin 2023”. Le plan de cessions s’inscrit dans le cadre du plan de sauvegarde de la maison mère de Casino, Rallye, et de sa cascade de holdings (Foncière Euris, Finatis et Euris), lourdement endettées.
Décidé en février 2020 par le tribunal de Commerce de Paris, il prévoit un remboursement des créanciers via la remontée de dividendes de Casino vers ses holdings, ainsi que la cessiond’actifs “non stratégiques”. Au premier semestre 2022, le groupe de distribution a accru sa perte nette de 24,5%, à 259 millions d’euros, malgré un chiffre d’affaires en progression et légèrement supérieur aux attentes, à 15,9 milliards d’euros.
Le groupe profite notamment du retour des touristes en région parisienne, où il est fortement implanté via ses enseignes Monoprix ou Franprix. Son résultat net est en recul du fait notamment de “coûts derestructuration” en Amérique latine et en France dans une moindre mesure, indique jeudi le groupe.