Le Département du Trésor américain a annoncé mercredi la réimposition des sanctions sur les industries pétrolières et gazières vénézuéliennes, qui avaient été assouplies en 2022. Le Trésor invoque la continuation de la répression politique par le gouvernement de Nicolas Maduro avant les élections du 28 juillet. Ces sanctions incluent une échéance au 31 mai pour régler les transactions en cours et la possibilité pour les entreprises de demander des licences spéciales pour travailler avec le Venezuela.
Réaction du Venezuela aux sanctions
Yvan Gil, ministre des Affaires étrangères vénézuélien, a vigoureusement contesté les sanctions, déclarant qu’elles ne faisaient qu’endommager les efforts de normalisation des relations bilatérales et affectaient négativement le marché international de l’énergie. Il a également souligné que les sanctions compromettaient les investissements et intérêts américains dans l’industrie pétrolière vénézuélienne, contrairement à l’esprit des discussions tenues au Qatar en septembre. En effet, lors de ces négociations bilatérales secrètes, les États-Unis auraient promis de lever les sanctions si le Venezuela organisait les élections présidentielles de 2024.
Accords et médiation internationale
Les tensions surviennent malgré un accord conclu en octobre à La Barbade, avec la médiation de la Norvège, qui établissait une date approximative pour les élections et promettait de reconsidérer les inéligibilités des candidats de l’opposition. Cet accord avait initialement encouragé les États-Unis à alléger temporairement les sanctions, bien que cette détente ait été de courte durée.
L’accord de La Barbade n’a pas empêché le gouvernement de Maduro de bloquer la candidature de Maria Corina Machado, principale figure de l’opposition et gagnante des primaires. La candidature de sa remplaçante désignée a également été rejetée, soulignant les défis continus rencontrés par l’opposition dans un climat politique restrictif.