La capture de carbone et le stockage (CCUS) s’amplifie avec l’explosion du nombre de projets mondiaux ces neuf derniers mois.
La capture du carbone en hausse spectaculaire
Depuis fin septembre 2021, la capacité des projets prévus est en passe d’atteindre 111 millions de tonnes par an (mtpa). Selon le Global CCS Institute. Cela correspond à une hausse de 52 % comparé aux 73 mtpa prévus fin 2020. Actuellement de 40 mtpa, les capacités de CCUS en service pourraient donc tripler.
Mais malgré un plus grand nombre de projets comparé à il y a dix ans, plusieurs d’entre eux n’aboutissent pas. La principale raison est le coût de production qui s’avère plus élevé que prévu. Par exemple, un projet de centrale électrique au Mississippi coutant plusieurs milliards de dollars a été annulé.
Les coûts globaux ont baissé
Toutefois, selon Alex Zapantis, directeur général du Global CCS Institute, les coûts de la captation de carbone ont diminué. Celui-ci avance que « les motivations sont devenues beaucoup plus fortes d’un point de vue commercial. ». Le directeur ajoute que l’ensemble des acteurs est aujourd’hui plus sensible à la lutte contre le réchauffement climatique.
Mais pour l’heure, certains considèrent que la CCUS est un gaspillage d’argent et ne fait que prolonger l’exploitation des énergies fossiles. À l’inverse, l’Agence internationale de l’Énergie considère que ces techniques sont essentielles pour contribuer à l’objectif de zéro émission nette.
De nombreux projets en route dans le monde entier
En Amérique du Nord, plus de 40 projets sont annoncés, dont un énorme projet d’ExxonMobil à Houston Ship Channel. Ce grand nombre est en partie lié aux crédits d’impôt pour le CCUS.
En Europe, 35 projets sont en cours de développement. En Islande démarrait début septembre 2021 l’usine de Climeworks avec l’objectif de capturer et de séquestrer plus de 4000 tonnes de carbone par an. Cette volonté de développement est liée, en partie, au prix élevé du carbone.
En Asie-Pacifique, des projets liés à l’exploitation du gaz ont été approuvés récemment en Indonésie et en Malaisie. Selon M. Zapantis, d’autres projets attendent des éclaircissements sur la réglementation en matière de conformité.
Le Global CCS Institute a publié son rapport plus tôt que d’habitude pour coïncider avec la COP26.