La capture du carbone et le stockage peuvent aider l’industrie à réduire ses émissions de CO2. Et ainsi de répondre aux objectifs fixés dans l’Accord de Paris. Pour l’heure, cette technique reste très onéreuse.
La capture du carbone est un processus coûteux
Pour l’instant, la capture et le stockage de carbone (CCS) a toujours un coût important. La nouvelle modélisation de Wood Mackenzie montre que le coût moyen du processus est plus élevé que les niveaux actuels de tarification du carbone. Cette situation pourrait durer.
Cependant, le nombre de projets augmente, notamment en Amérique du Nord. Aux États-Unis par exemple, le pétrolier Occidental développe actuellement la plus grande installation de CCS au monde. Elle devrait être capable d’extraire jusqu’à 1 million de tonnes de dioxyde de carbone par an.
À mesure que l’industrie se développe et que la technologie s’améliore, les coûts devraient se réduire. Wood Mackenzie prévoit ainsi une baisse moyenne du coût de développement d’une structure de 20% d’ici à 2050.
Les coûts augmenteront avant de baisser
La capacité mondiale actuelle de CCS est d’environ 60 millions de tonnes par an de CO2 et pourrait atteindre 400 millions d’ici à 2030. Elle devra néanmoins augmenter de 10 à 15 fois ce nombre pour répondre aux scénarios de transition énergétique accélérée.
La prochaine phase des projets de CCS coûtera probablement plus cher. Les technologies nécessaires pour décarboner les secteurs récalcitrants sont en effet plus complexes. Par exemple, le traitement du gaz naturel coûte moins cher, car l’élimination du CO₂ est déjà intégrée au processus. Par ailleurs, dans un récent rapport, Wood Mackenzie rapporte que le CCS pourrait permettre de réduire de 25% les émissions du secteur du GNL. En revanche, le traitement des émissions dans le secteur des énergies fossiles et d’autres industries à forte émission est plus complexe et coûtera plus cher.
Les hubs CCS, une solution d’avenir?
La solution pour de nombreux projets pourrait être de collaborer. Les pôles multisectoriels absorbent le CO2 de sources telles que la production d’électricité, la production de produits chimiques et le raffinage du pétrole. Ils peuvent aider les entreprises impliquées à éviter le travail de développement initial coûteux associé à la création d’infrastructure de transport et de stockage du CO2.
Les hubs ont des coûts d’investissement inférieur. Ils pourraient ainsi réduire les seuils de rentabilité du CCS de 20 à 25% supplémentaires. D’un autre côté, les hubs prennent plus de temps à planifier, financer et développer. Ils ont également besoin d’un financement public important. Bien qu’ils ne conviennent pas à tous les émetteurs de CO2, ils sont essentiels pour rendre le CCS viable pour les émetteurs ponctuels.