Le Canada développe une nouvelle technologie à base de petits réacteurs nucléaires (SMR). D’après le dernier compte-rendu de General Electric, ces-derniers permettront de fournir une énergie propre tout en assurant au pays un leadership mondial.
Le Canada veut atteindre la neutralité carbone
Le Canada est un des pays signataires de l’Accord de Paris. Ces accords prévoient une limitation de la hausse de la température mondiale à 1,5 degré. Ils engagent aussi les différents pays à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Le Canada ne fait pas exception et s’est engagé avec ferveur sur la voie de l’énergie décarbonée.
Le pays a beaucoup investi dans l’éolien et le solaire. Dernièrement, il a annoncé investir dans une nouvelle source d’énergie prometteuse. Il s’agit des petits réacteurs nucléaires (SMR). Ces réacteurs constitueraient le moyen de réaliser les objectifs d’émissions nettes nulles tout en étant des technologies plus sûres.
Un investissement rentable
Le Canada est un habitué de l’utilisation du nucléaire. Le pays a été le deuxième au monde à produire de l’énergie nucléaire. Une fois encore, cette technologie est une première en la matière. Ces réacteurs sont un investissement rentable à plusieurs niveaux. Ils peuvent produire de l’électricité sans carbone tout en étant moins cher à construire et à exploiter que des grands réacteurs.
Ils peuvent également produire jusqu’à 300 MW d’électricité propre. Ils fonctionnent aussi lorsque le vent ne souffle pas et que le soleil est aux abonnés absents. Cet avantage est considérable dans un pays où de nombreuses régions nordiques sont encore dépendantes du diesel.
Vers un leadership mondial ?
L’utilisation de cette technique serait également un avantage pour l’économie du pays. En effet, le Canada possède une partie des plus grands gisements d’uranium au monde. Ainsi, la production et l’utilisation de SMR pourrait relancer l’industrie canadienne en lui permettant de devenir un leader mondial en la matière.
Ceci permettrait de créer des milliers d’emplois dans le domaine de la fabrication, de la construction et de l’exploitation de centrales. D’autres pays expriment aussi leur intéret pour les SMR. C’est le cas des États-Unis, de la Russie, ou encore la Pologne.
D’après les premiers plans proposés, le premier SMR serait mis en place en 2028 dans la province de l’Ontario. Ce sont les groupes GE Hitachi et Cameco qui sont pressenties pour sa construction et sa mise en place. Les premiers calculs estiment le bénéfice de cette technologie à CAN$2,6 milliards de produit intérieur brut.