Selon StatCan, la génération d’électricité au Canada a atteint 53,6 millions de mégawattheures (MWh) en février 2024, marquant une baisse de 4,9 % par rapport à l’année précédente. Cette diminution est attribuable à une sécheresse qui affecte une grande partie du Canada, réduisant la production hydroélectrique de 12,5 % sur un an. La situation est particulièrement critique au Québec, où les exportations ont chuté de 61,6 % par rapport à février 2023.
Augmentation des importations et réduction des exportations
Le Canada a importé 2,7 millions de MWh d’électricité des États-Unis en février, dépassant les 2,6 millions de MWh exportés. Ces importations, qui étaient 124,1 % supérieures à la moyenne de février, illustrent une inversion notable de la tendance historique du pays en tant qu’exportateur net d’électricité. Les provinces de la Nouvelle-Brunswick et de l’Ontario ont également vu leurs exportations chuter considérablement, avec des baisses de 49,9 % et 29,5 %, respectivement.
Stratégies provinciales face à la crise
Face à une sécheresse de plus en plus grave, les provinces comme la Colombie-Britannique et le Québec planifient l’expansion de leur capacité hydroélectrique. Parallèlement, des mesures sont mises en place pour conserver les réserves d’eau et d’hydroélectricité. Manitoba Hydro, par exemple, complète périodiquement sa production hydroélectrique en activant ses turbines à gaz, tandis que BC Hydro tente de conserver l’eau en puisant dans les réservoirs des régions moins touchées. De plus, la Colombie-Britannique a importé de l’électricité de l’Alberta, où moins de 10 % de l’énergie est produite par l’hydroélectricité.
Les récentes modifications dans le bilan énergétique du Canada soulignent l’impact significatif des changements climatiques sur les ressources hydroélectriques. Alors que le pays s’adapte à ces nouvelles réalités, la diversification des sources d’énergie et la gestion plus efficace des ressources hydriques deviennent primordiales pour maintenir la sécurité énergétique.