Le groupe BUTEC a annoncé avoir clôturé le financement d’un projet de construction, exploitation et transfert de deux centrales thermiques de 50 mégawatts au Burkina Faso. Ce projet d’urgence, structuré en Build-Own-Operate-Transfer (BOOT), sera déployé à Kaya et Koudougou, deux centres économiques régionaux du pays. La mise en service des unités est prévue au premier trimestre 2026, dans le cadre d’un contrat d’achat d’électricité d’une durée de cinq ans signé avec la Société Nationale d’Électricité du Burkina (SONABEL).
Un financement structuré autour de partenaires régionaux
L’investissement total s’élève à 26 milliards de francs CFA (environ €40mn ou $43.4mn), mobilisé par un financement structuré du Groupe Banque Centrale Populaire (BCP). Le financement a été arrangé via ses filiales Banque Atlantique Burkina Faso, Banque Atlantique Côte d’Ivoire et Banque Atlantique Togo. BUTEC a également contribué au financement sur fonds propres, renforçant son rôle de développeur-exploitant dans le cadre du modèle BOOT.
Le cabinet Capital of Africa est intervenu comme conseiller financier de BUTEC sur cette transaction. Il a assuré la structuration de l’opération ainsi que la mobilisation des fonds auprès des partenaires bancaires régionaux. L’objectif de ce montage financier est de garantir la rapidité d’exécution dans un contexte marqué par des besoins critiques en électricité.
Un projet à calendrier accéléré
Les centrales thermiques, qui seront exploitées pendant cinq ans par BUTEC Power Generation avant transfert à l’État burkinabè, répondent à une logique Fast-Track. Elles visent à atténuer les déficits énergétiques croissants en période de forte demande et à réduire la dépendance énergétique dans des zones stratégiques du pays. Leur implantation à Kaya et Koudougou permet de cibler des régions à forte activité économique et à densité urbaine croissante.
Selon les déclarations de la SONABEL, ce projet permettra de renforcer la stabilité de l’approvisionnement électrique pour les ménages et les entreprises locales. L’initiative devrait également générer des retombées indirectes en matière d’emplois et de services connexes durant la phase d’exploitation.
Engagement opérationnel et modèle reproductible
La stratégie BOOT adoptée par BUTEC constitue un levier opérationnel central pour la concrétisation de ce type de projets énergétiques dans des délais réduits. Elle permet au développeur de conserver la responsabilité opérationnelle tout en assurant la livraison au terme du contrat. Cette approche, déjà déployée par le groupe dans d’autres marchés d’Afrique francophone, repose sur une forte intégration des fonctions de financement, de construction et d’exploitation.
Le groupe BUTEC affirme que cette clôture financière confirme la solidité de son modèle et sa capacité à répondre à des besoins urgents en matière d’infrastructures énergétiques. La collaboration étroite avec des institutions bancaires régionales a été déterminante pour structurer un schéma adapté aux contraintes locales de financement.