L’Union européenne a proposé un embargo progressif sur le pétrole russe. Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle série de sanctions contre Moscou pour son invasion de l’Ukraine. Le vice-premier ministre bulgare a déclaré que la Bulgarie souhaitait en être exemptée.
La Bulgarie ne souhaite pas se passer du pétrole russe à court terme
Les représentants de l’UE ne sont pas parvenus à un accord mercredi sur l’embargo. Ils pourraient toutefois se rapprocher d’un accord lors d’une réunion jeudi selon les sources de Reuters. La seule raffinerie de pétrole bulgare, Neftochim Burgas, est détenue par la société russe LUKOIL (LKOH.MM). Elle est le principal fournisseur de carburant dans ce pays des Balkans, le plus pauvre des 27 membres de l’Union européenne. Le vice-premier ministre Assen Vassilev a déjà déclaré que la raffinerie traitait déjà 50 % de brut russe et 50 % de brut non russe. Il estime qu’elle pourrait à terme se passer du pétrole russe si nécessaire.
Il déclare :
« La Bulgarie, technologiquement, peut se passer du pétrole brut russe, mais cela ferait grimper les prix du carburant de manière significative. Donc, si la Commission européenne envisage des exemptions, nous aimerions en profiter, car ce sera dans le meilleur intérêt des consommateurs bulgares, des transporteurs bulgares et du peuple bulgare dans son ensemble ».
Les mesures proposées par la Commission européenne comprennent la suppression du brut russe dans les 6 mois. En outre, la Slovaquie, la Hongrie et la République tchèque ont déjà demandé de telles dérogations.
La semaine dernière, la Russie a interrompu les livraisons de gaz à la Bulgarie. Le pays couvrait plus de 90 % de ses besoins grâce aux importations de gaz de Gazprom. Cette mesure répondait a son refus de payer le gaz en roubles, s’en tenant à une position de l’UE.