Lors d’une conférence à Houston, Alexandre Silveira a évoqué une transition énergétique inéluctable, renforcée par un changement culturel. Il a comparé l’avenir des combustibles fossiles à la récente réputation négative du tabac. Selon lui, les jeunes générations rejettent les énergies polluantes, tout comme elles ont tourné le dos à l’industrie du tabac.
Les ambitions environnementales du Brésil
Le Brésil, à la fois membre de l’OPEC+ depuis cette année, et grand producteur d’énergies renouvelables, est engagé dans une double démarche. Depuis le retour au pouvoir de Luiz Inacio Lula da Silva, le pays a fait des avancées significatives dans la lutte contre la déforestation illégale en Amazonie. Parallèlement, il a enregistré des records de production pétrolière. Silveira met en avant le rôle du pétrole comme source de financement pour l’éducation, la santé et la transition vers des énergies plus propres.
La demande mondiale de pétrole et le Brésil
Le ministre a souligné que la majorité du pétrole brésilien est destinée à l’exportation, répondant ainsi à une demande mondiale plutôt qu’à des besoins nationaux. Il a noté que cette demande internationale contribue à ralentir la transition énergétique du Brésil. Cette situation met en évidence la complexité de diminuer la dépendance aux combustibles fossiles dans un contexte global. Silveira appelle à une augmentation de la gouvernance mondiale pour gérer cette transition.
Gouvernance mondiale pour une transition juste
Une gouvernance mondiale est nécessaire pour faciliter un dialogue équitable entre les pays du Sud et les pays développés, selon Silveira. Cette approche vise à assurer une transition énergétique plus juste et équilibrée à l’échelle globale. Le ministre met en lumière les défis particuliers rencontrés par les pays en développement dans ce processus. La collaboration internationale est présentée comme essentielle pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.
En revanche, Petrobras est au cœur de l’expansion des combustibles fossiles du Brésil. Malgré cela, le pays s’efforce d’augmenter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique, qui représente déjà 47% de sa consommation totale, une proportion bien au-delà de la moyenne mondiale. Toutefois, l’expansion planifiée par Petrobras montre les tensions entre croissance économique et impératifs climatiques.