L’initiative d’Angra 3, projet nucléaire brésilien interrompu puis repris, est sous les projecteurs suite à une analyse critique du Tribunal de Comptes de l’Union (TCU). Ce rapport met en lumière une disparité préoccupante entre les coûts prévisionnels et les principes de tarification abordable. Eletronuclear, la filiale d’Eletrobras en charge du projet, réaffirme l’engagement de l’entreprise vers une énergie propre et économiquement viable, malgré les défis financiers soulignés.
Analyse financière et répercussions
Le TCU critique la structure tarifaire proposée pour Angra 3, estimant qu’elle pourrait alourdir indûment la facture des consommateurs. Cette position est renforcée par des prévisions initiales de la Banque de Développement du Brésil (BNDES), qui suggèrent des coûts supérieurs aux autres formes de production énergétique. Eletronuclear défend le projet, promettant une étude approfondie par BNDES pour fixer le tarif final.
Réponse d’Eletronuclear et implications stratégiques
En réponse, Eletronuclear plaide pour une reconnaissance des bénéfices indirects, tels que la création d’emplois et la stimulation économique. Un investissement dans le nucléaire, argue l’entreprise, générerait des retombées substantielles pour l’économie locale et nationale. La nécessité de concilier ces avantages avec une tarification équitable reste un défi central.
Consultation publique et perspectives futures
La tenue d’une consultation publique sur le chantier d’Angra 3 marque une étape cruciale pour l’acceptabilité sociale du projet. Avec des interruptions successives et des enjeux socio-environnementaux à régler, la voie vers la reprise des travaux est jonchée d’obstacles réglementaires et communautaires.
Angra 3 s’inscrit dans une stratégie plus large de développement nucléaire au Brésil, visant à augmenter la capacité nucléaire nationale de 10 GW d’ici 2050. Cette ambition reflète une volonté d’intégrer des sources d’énergie alternatives, cherchant un équilibre entre croissance économique et gestion environnementale.