BP cède 50% de ses intérêts non exploités dans le projet d’exploitation de sable bitumineux « Sunrise » situé en Alberta à Cenovus Energy. L’accord se fera dans le courant de l’année 2022 après l’aval des institutions régulatrices.
La vente de Sunrise, un projet d’exploitation du sable bitumineux
Le projet en question, « Sunrise », se situe à 40 miles à l’est de Fort McMurray. En outre, il s’agit d’un projet de production de sable bitumineux. Les gisements de sable bitumineux représentent une importante source de pétrole brut de synthèse, ou pétrole non conventionnel. Ainsi, l’exploitant utilise un drainage par gravité assisté par la vapeur produire le bitume. La capacité nominale du projet est de 60.000 barils/jour.
Par ailleurs, ce projet est exploité depuis 2021 par Cenovus Energy avec 50% des parts de ce dernier. L’acquisition des intérêts non exploités de BP lui permet d’être détenteur à 100% de ce projet.
L’achat de Bay du Nord, un projet pétrolier offshore
En échange de cet accord, BP encaisse 600 millions de dollars canadiens au comptant (467 millions de dollars américains). Le contrat comporte également un paiement conditionnel d’une valeur globale maximale de 600 millions de dollars canadiens expirant après 2 ans. En plus de cela, BP acquiert 35% des positions de Cenovus du projet « Bay du Nord ».
« Bay du Nord » est un projet d’exploitation pétrolière au large des côtes de Terre-Neuve et de Labrador. La zone d’exploitation se situe à environ 1200m de profondeur ce qui en ferait le puits de pétrole le plus profond du Canada. Le projet contiendrait de 300 millions à 1 milliard de barils de pétrole. Grâce à la construction de 60 puits, le projet devrait produire jusqu’à 73 millions de barils par an et 200.000 barils par jour.
BP prévoit de commencer le forage du premier puits d’exploration en 2023. Le pompage commencerait en 2028. Le prix du baril sortant de ce projet serait de moins de 35 dollars.
Un accord reflet d’une nouvelle stratégie pour BP
Cette décision marque un changement de politique de la part de BP. Une transition de l’exploitation de sable bitumineux vers le potentiel que représente l’exploitation de pétrole au large des côtes. Toutefois, ce projet est critiqué pour ses impacts environnementaux. Pourtant, BP a récemment encore une fois souligné son engagement pour une neutralité carbone en 2050.
Ce projet est le reflet d’un intérêt économique de se positionner sur le marché canadien à haut potentiel. Il rajoute de la superficie ainsi que des ressources au portefeuille existant à Terre-Neuve et Labrador. BP possède déjà 6 licences d’exploitation dans la région de Terre-Neuve.