Les États-Unis annoncent un embargo sur les énergies russes, décision suivie par le Royaume Uni. Ainsi, BP fait le choix de suivre ces sanctions en se retirant de Russie. En revanche, elle déclare qu’elle assure ses obligations contractuelles pour les livraisons en cours.
Malgré un marché de l’énergie en contraction, BP assume de suivre le mouvement international de boycott de la Russie. La société annonce refuser tout nouvel accord pour des énergies russes. De plus, elle promet de ne plus affréter, « dans la mesure du possible », de navires appartenant à la Russie.
BP continuera cependant à honorer ses obligations contractuelles existantes pour l’énergie russe. Un porte-parole de la société déclare :
« [BP honorera ses obligations] sous réserve du respect des sanctions, de la sécurité et des exigences d’expédition et là où il est sûr de le faire ».
Pression temporaire ou décision stratégique ?
À l’image de BP, c’est l’ensemble des grandes firmes internationales de l’énergie qui se détournent du pays. Son rival, Shell, annonce renoncer à tout achat incluant des produits russes. Cela inclut le pétrole brut, le gaz naturel ou non ainsi que les produits raffinés. Patrick Pouyanne, PDG de TotalEnergies, déclare également que sa société ne négocie plus aucun produit russe depuis l’invasion de son voisin ukrainien.
Ainsi, la stratégie de BP s’inscrit dans un mouvement global. Ensemble, les acteurs espèrent faire pression sur le Kremlin pour qu’il renonce à son agression de l’Ukraine. Toutefois, BP semble, elle, acter un départ définitif du marché russe. En effet, en plus de l’exclusion des énergies russes, elle souhaite vendre ses parts de la compagnie Rosneft. Elle détient actuellement 20 % du géant russe de l’énergie. Il est possible que BP accélère la transition de son modèle vers les énergies vertes en profitant de ce contexte.