BP a signé un accord préliminaire avec le gouvernement irakien pour développer les champs pétroliers de Kirkouk, marquant son retour après une absence de cinq ans. Cet accord s’inscrit dans une nouvelle approche contractuelle où les bénéfices seront partagés entre l’entreprise britannique et l’État irakien, en lieu et place des contrats de service traditionnels qui avaient éloigné les majors pétrolières du pays.
Cette nouvelle stratégie répond à la volonté de l’Irak d’accroître sa production pétrolière tout en rendant ses contrats plus attractifs pour les investisseurs étrangers. L’accord, qui porte sur quatre champs pétroliers et gaziers, y compris Kirkouk, a pour objectif de revitaliser une région clé pour l’économie pétrolière irakienne.
Un potentiel de production sous-exploité
Les champs pétroliers de Kirkouk, découverts en 1927, abritent une réserve estimée à 9 milliards de barils de pétrole récupérable. Actuellement, la production y atteint environ 245 000 barils par jour, loin de son potentiel maximal. BP prévoit de moderniser les infrastructures existantes et de construire de nouvelles installations pour stabiliser et augmenter cette production.
Le contrôle de la région de Kirkouk a été le théâtre de tensions géopolitiques ces dernières années, influençant négativement les opérations pétrolières. Cependant, avec le rétablissement du contrôle par le gouvernement central irakien en 2017, suivi de la reprise des études par BP, les conditions semblent réunies pour une reprise efficace des activités.
Des perspectives stratégiques pour l’Irak et BP
L’adoption du modèle de partage des profits marque un tournant dans la gestion des ressources pétrolières irakiennes, permettant d’offrir des termes plus compétitifs pour les investisseurs. En s’engageant à nouveau en Irak, BP confirme son intérêt pour un marché à fort potentiel, tout en répondant aux nouvelles attentes contractuelles qui pourraient redéfinir les relations entre le gouvernement irakien et les compagnies pétrolières internationales.
Ce retour de BP pourrait servir d’exemple pour d’autres grandes compagnies, incitant une redynamisation des investissements étrangers dans le secteur énergétique irakien. La finalisation de l’accord est prévue pour début 2025, laissant entrevoir une période de renouveau pour les champs pétroliers de Kirkouk et une augmentation des capacités de production nationale.