BP prévoit une croissance de la demande du Pétrole malgré les incertitudes.

Bernard Looney de BP prévoit une croissance de la demande de pétrole soutenue par la discipline de l'OPEP+ et la baisse de la production américaine. Malgré les incertitudes économiques, ses commentaires soulignent une perspective positive pour le marché pétrolier.

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« Les prix mondiaux du pétrole seront probablement soutenus par une demande croissante, une plus grande discipline de l’OPEP+ et un ralentissement de la croissance de la production américaine à court et à moyen terme, a déclaré Bernard Looney », PDG de BP, le 1 août.

Prévisions Optimistes : BP Anticipe une Croissance de la Demande de Pétrole Malgré les Préoccupations Économiques

Malgré les préoccupations persistantes concernant la rapidité du rebond économique de la Chine après la COVID-19 et les risques pour la croissance mondiale des taux d’intérêt élevés, Looney a déclaré qu’il s’attend à une croissance de la demande de pétrole de plus de 2 millions b/j cette année avec plus de 1 million b/j de croissance de la demande en 2024.

Looney a également noté que le nombre de gréements américains a chuté par rapport aux niveaux d’il y a un an, tandis que l’OPEP+ semble vouloir soutenir les prix du pétrole, avec des réductions unilatérales de la production par l’Arabie saoudite et la Russie.

« Je peux créer des arguments très solides pour le pétrole », a déclaré Looney aux analystes lors d’un appel aux bénéfices trimestriel.

« L’OPEP+ reste exceptionnellement disciplinée sinon de plus en plus disciplinée et ne montre aucun signe de changement. Vous regardez aussi les États-Unis où je pense que le nombre de gréements est tombé au niveau le plus bas depuis février de l’année dernière… Je peux donc créer là une situation où vous décrivez les perspectives pour que les prix du pétrole soient forts au cours des mois et des années à venir. »

Ses commentaires interviennent un jour après que Goldman Sachs a déclaré qu’il continue de prévoir que les contrats à terme sur le pétrole brut Brent augmenteront encore pour atteindre 93 $/b d’ici la mi-2024. Les déficits de l’offre dus à la demande record de pétrole et aux réductions de l’offre saoudienne sont tempérés par la capacité élevée de l’OPEP et la croissance prévue du schiste américain. Les contrats à terme sur le brut Brent se négociaient à 84,96 $/b à 1215 GMT le 1 août, en hausse d’environ 13 $, ou 18 %, depuis la fin de juin. Les analystes de S&P Global Commodity Insights prévoient actuellement que le Brent daté atteindra en moyenne 83 $/b en juillet 2024. Platts, qui fait partie de S&P Global, a évalué le Brent daté à une moyenne de 85,655 $ le 31 juillet.

Transition Énergétique et Volatilité : BP S’Attend à des Fluctuations Intenses des Prix à l’Avenir

Au cours des prochains mois, BP s’attend également à ce que la volatilité des prix du pétrole et du gaz reste élevée, a déclaré Looney. Il a souligné en particulier le potentiel de reprise de la demande de gaz naturel en Europe cet hiver après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a touché 20 % de la population, même si les stocks gaziers régionaux sont actuellement supérieurs aux normes saisonnières.

« Je pense que la seule chose à laquelle vous pouvez vous attendre à travers tous ces flux de produits est probablement beaucoup de volatilité, probablement plus que ce que nous avons connu dans l’histoire », a-t-il déclaré.

Pour l’avenir, Looney a été optimiste quant à la hausse attendue de la volatilité des prix pour ses principaux produits énergétiques, qui fera grimper les bénéfices de ses divisions commerciales.

« Je pense que la seule chose que vous pouvez dire en regardant vers l’avenir dans le monde… est que la transition énergétique est complexe et donc la complexité conduira probablement à la volatilité. Comme tout le monde le sait, la volatilité est constructive pour une entreprise de trading », a-t-il déclaré.

Bien qu’il s’attende à un environnement de prix du pétrole plus favorable à moyen terme, Loney a déclaré que BP continuera à planifier financièrement sur la base d’attentes beaucoup plus prudentes pour la réalisation des prix.

« Nous savons qu’il y a de nombreuses incertitudes et nous ne planifions donc pas sur cette base et c’est pourquoi nous gérons la société sur la base d’un prix du pétrole de 40 $/b, d’un prix de 3 $/MMBtu Henry Hub et nous n’avons pas l’intention de nous éloigner de la société sur cette base », a-t-il déclaré.

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