BP relève que l’hydrogène pourrait fournir, à terme, 16% du mix énergétique mondial, soit la part actuelle du gaz. L’entreprise cherche ainsi des partenariats pour développer ses nombreux projets dans le domaine.
BP développe ses opportunités dans l’hydrogène
BP souhaite investir massivement dans l’électrolyse et le reformage du gaz pour faire baisser les coûts technologiques. Sally Prickett, chargée du développement du marché de l’hydrogène chez BP, vise en particulier le déploiement de ces technologies dans plusieurs secteurs clés. C’est-à-dire dans le raffinage, les produits chimiques, la chaleur industrielle, la production d’acier et les transports.
Pour ce dernier secteur, la demande d’énergie va doubler d’ici à 2050 selon l’entreprise. Elle prévoit ainsi l’installation de 50 stations de ravitaillement en hydrogène d’ici à 2030. Elle prévoit également le développement de l’ammoniac, dérivé de l’hydrogène. En qualité de carburant final, l’ammoniac pourrait en effet être particulièrement utile dans le secteur du transport maritime.
« Nous nous sommes engagés à livrer 10 % d’hydrogène propre sur nos principaux marchés, dont l’Europe » déclare Sally Prickett.
Un contexte favorable
La création de modèles commerciaux viables est renforcée par les mécanismes d’incitation et les directives de l’Union européenne. Londres a également mis en place des mécanismes de crédits carburants renouvelables.
D’autres mesures complémentaires seraient propices. Comme une tarification du carbone pour la production d’hydrogène propre. Ou encore une certification cohérente de l’hydrogène.
D’autres projets d’ampleur en cours
Outre des projets d’électrolyseurs autour de ses raffineries européennes, un projet d’hydrogène bleu à grande échelle est en cours au Royaume-Uni dans le Teesside.
Chez BP, l’objectif repose sur une mise à l’échelle de ces projets pour la fin de cette décennie. Les projets d’hydrogène permettront à l’entreprise de développer son pipeline d’énergies renouvelables qui doit atteindre 50 GW d’ici à 2030.