BP a récemment annoncé que le projet Seagull, qui devait initialement commencer sa production au deuxième trimestre 2023, connaît un retard dans son démarrage. Le projet Seagull est une liaison sous-marine qui vise à produire 50 000 barils équivalents de pétrole par jour, comprenant du pétrole et du gaz.
Les Détails Techniques du Projet
Actuellement, la production a débuté avec seulement le premier puits opérationnel, alors que deux autres puits prévus sont toujours en cours de forage. Cette production sera ensuite acheminée via le système Forties, avec le brut chargé à Hound Point ou livré à la raffinerie de Grangemouth. Le gaz sera quant à lui envoyé à Teesside via le système de transmission de la zone centrale.
L’Importance du Brut Forties
Le projet Seagull revêt une grande importance pour l’industrie pétrolière britannique, car le brut Forties, collecté à partir de multiples champs au large de la côte est de l’Écosse, reste un pilier de la production pétrolière du pays. Il est également un composant clé de la référence Platts Dated Brent, utilisée pour fixer le prix du pétrole dans le monde entier.
Contexte Politique et les Défis de l’Industrie
BP, qui détient une participation de 50 % dans la zone de licence de Seagull, collabore avec Neptune Energy (35 %) et Japex du Japon (15 %) sur ce projet. Notons que Neptune Energy est actuellement en cours d’acquisition par Eni d’Italie, avec la portion norvégienne importante allant à la coentreprise norvégienne de Eni, Var Energi.
En parallèle, BP a obtenu l’approbation réglementaire en septembre pour une autre liaison ETAP appelée Murlach, qui devrait être opérationnelle en 2025. Murlach est légèrement plus petit que Seagull, avec 30 millions de barils équivalents de pétrole de réserves.
Doris Reiter, vice-présidente senior de BP en mer du Nord, a souligné l’importance de développer efficacement des projets en utilisant les infrastructures existantes. Elle a déclaré : « BP opère en toute sécurité en mer du Nord depuis près de 60 ans, fournissant un flux fiable d’énergie, soutenant des milliers d’emplois et une chaîne d’approvisionnement de classe mondiale. Nous prévoyons de continuer à le faire en investissant dans nos infrastructures pétrolières et gazières existantes, comme à ETAP. »
La décision de retarder le démarrage du projet Seagull intervient dans un contexte politique où le gouvernement britannique cherche à renforcer la sécurité énergétique du pays. Cependant, l’industrie pétrolière et gazière a été confrontée à des défis, notamment des hausses d’impôts et des préoccupations environnementales.