La société norvégienne Scatec a confirmé la clôture financière pour la deuxième phase du complexe solaire de Mmadinare, dans l’est du Botswana. Ce projet, d’une capacité totale de 120 mégawatts (MW), représente un investissement de 96 millions d’euros (BWP 1,5 milliard).
Le projet est structuré en deux phases de 60 MW chacune. La première phase avait été sécurisée en 2022 via un contrat d’achat d’électricité de 25 ans signé avec la Botswana Power Corporation (BPC). La seconde phase a été attribuée à Scatec au cours du troisième trimestre 2023.
Financement et acteurs impliqués
Le financement repose sur un modèle mixte combinant une dette sans recours de 64 millions d’euros (BWP 1,0 milliard), assurée par First National Bank of Botswana (via Rand Merchant Bank) et l’International Finance Corporation (IFC), et 32 millions d’euros (BWP 500 millions) en fonds propres. Ce dernier montant est couvert par Scatec, qui détient 100 % des parts du projet.
Objectifs stratégiques et impact économique
Ce projet s’inscrit dans une volonté stratégique d’accroître la production d’énergie renouvelable en Afrique. En évitant environ 48 000 tonnes de CO2 par an, il contribue aux objectifs climatiques et environnementaux de la région tout en réduisant la dépendance aux sources d’énergie traditionnelles.
La centrale solaire, située près de Mmadinare, à environ 400 kilomètres au nord-est de Gaborone, permettra d’alimenter environ 20 000 foyers botswanais. L’exploitation et la maintenance du site seront supervisées par les équipes régionales de Scatec en Afrique du Sud, garantissant ainsi une expertise locale et des retombées économiques pour la région.
Vers une diversification du financement
Dans un contexte où l’accès aux capitaux reste un défi pour les projets d’énergie renouvelable en Afrique, Scatec prévoit d’introduire des partenaires financiers pour diversifier son portefeuille. Cette démarche vise à réduire son exposition économique tout en maintenant son rôle dans la gestion et l’exploitation des actifs énergétiques du projet.
Le complexe solaire de Mmadinare représente un exemple concret des possibilités offertes par des partenariats entre institutions financières internationales, investisseurs privés et entreprises énergétiques dans les marchés émergents.