L’accès au site industriel GE Vernova de Montoir-de-Bretagne, en Loire-Atlantique, est bloqué depuis vendredi par l’intersyndicale composée de la CGT et de la CFE-CGC. Des blocs de béton ont été installés aux principaux points d’entrée et de sortie, ainsi qu’à des emplacements jugés stratégiques par les syndicats. Ce blocus a pour but d’empêcher les flux internes et d’exprimer leur opposition aux suppressions de postes prévues par le groupe.
Selon les syndicats, 140 emplois sont menacés sur le site de Montoir-de-Bretagne, dont une quarantaine considérée comme « injustifiée » pour le maintien d’une organisation viable. Les représentants syndicaux réclament une révision de ce plan social et des engagements concrets sur des mesures d’accompagnement comme le congé de reclassement, l’indemnité de licenciement, et les départs anticipés à la retraite.
Des négociations en parallèle à Nantes
Le site de Nantes est également concerné par des suppressions d’emplois. D’après les informations communiquées par les syndicats, 220 postes supplémentaires pourraient y être supprimés. Cette situation s’inscrit dans un contexte de réorganisation au sein du groupe, notamment depuis la scission d’avril dernier qui a donné naissance à GE Vernova, la branche énergétique issue du conglomérat General Electric.
Ce lundi matin, la direction a convoqué les délégués syndicaux pour des discussions. Selon le communiqué de l’intersyndicale, certains progrès auraient été obtenus concernant l’emploi et les mesures sociales. Toutefois, la direction a réaffirmé son refus de poursuivre les négociations tant que le blocus ne sera pas levé.
Impact industriel et contexte économique
Le site de Montoir-de-Bretagne est un acteur clé dans la production des nacelles pour les éoliennes offshore. L’usine a notamment participé à la construction du parc éolien de Saint-Nazaire, premier parc offshore en France, ainsi qu’au projet de Dogger Bank au Royaume-Uni, un des plus grands parcs éoliens en construction.
GE Vernova emploie environ 7 500 salariés en France et 75 000 dans le monde. La suppression de postes envisagée reflète une tendance plus large dans le secteur industriel, marqué par des restructurations internes pour optimiser les coûts et la productivité. Cette situation soulève des interrogations sur les choix stratégiques du groupe et leur impact sur l’emploi local.
Des syndicats mobilisés pour limiter les suppressions
Face à la fermeté de la direction, les syndicats maintiennent leur pression et demandent des garanties pour limiter les suppressions d’emplois et assurer un accompagnement social digne pour les travailleurs concernés. Le bras de fer se poursuit, avec pour enjeu la préservation d’une activité industrielle stratégique pour le secteur éolien et l’économie locale.