BlackRock critique la décision de la justice néerlandaise ayant condamné la Shell à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Or, Larry Fink, PDG de BlackRock pense que changer l’empreinte carbone d’une entreprise n’est qu’une action médiatique.
BlackRock : Shell obligée de se séparer de certains actifs
Pour se conformer à la loi, Shell devra renforcer ses efforts environnementaux et de se séparer de certains actifs. Une décision qui pourrait être appliquée à d’autres entreprises d’hydrocarbures, et cela, sous couvert de greenwashing. Selon Larry Fink, seule l’empreinte carbone de l’entreprise peu changer à travers ces décisions, pas celle de l’économie globale.
Selon lui, le risque est aussi de pointer uniquement du doigt les entreprises publiques, soit cotées en bourse. Elles seront alors les seules à subir la pression d’une décarbonisation, contrairement aux entreprises privées.
Concilier croissance et bilan carbone zéro d’ici à 2050
Larry Fink questionne aussi l’implication des gouvernements qui visent, certes, un bilan carbone neutre, mais qui n’en font pas assez. Sans action généralisée, le risque que les entreprises se déchargent de leurs activités liées aux hydrocarbures est grand. Il faut à tout prix empêcher un arbitrage des marchés de capitaux. Larry Fink déclare pour Reuter :
« Il ne s’agit pas de fuir les sociétés d’hydrocarbures actuelles, mais de travailler avec elles pour les aider à aller de l’avant. »
Les investisseurs soutiennent la transition verte
Le PDG de BlackRock préconise d’ailleurs aux investisseurs de soutenir eux-mêmes la transition verte des entreprises énergétiques. BlackRock soutient déjà les stratégies de transitions énergétiques de Total et de Shell.
Pour Larry Fink, la décarbonisation forcée n’est donc pas la solution. Les gouvernements et les investisseurs devraient eux même porter la transition énergétique de ces entreprises.