La Birmanie traverse une crise énergétique marquée par des coupures de courant qui perturbent la vie quotidienne dans ses principales villes. Le rationnement de l’électricité, mis en place par les autorités, impose aux habitants des horaires stricts qui ne correspondent pas aux besoins modernes, impactant notamment les activités professionnelles et domestiques.
Contexte énergétique et géopolitique
À Rangoun, la capitale économique, les habitants subissent un régime de distribution de l’électricité très contraignant. Des témoignages rapportés font état de périodes d’alimentation électrique limitées, imposant aux usagers de s’adapter à des horaires décalés pour cuisiner et se reposer.
La situation est exacerbée par un conflit civil qui, depuis le coup d’État de février 2021, oppose l’armée à divers groupes armés ethniques et prodémocratie. Les combats, ayant déjà coûté la vie à plus de 6 000 civils et entraîné le déplacement de millions de personnes, compliquent la gestion et le développement des infrastructures électriques.
Défis d’infrastructures et solutions alternatives
Le réseau électrique birman, reposant majoritairement sur des barrages hydroélectriques vieillissants, peine à répondre à une demande croissante. Selon un rapport du ministère de l’Énergie électrique, la capacité réelle de distribution est largement inférieure aux capacités installées, ce qui expose le pays à d’importants risques sécuritaires.
Face à cette inadéquation entre offre et demande, des solutions alternatives émergent. Le développement de l’énergie solaire gagne en importance, soutenu notamment par la Chine, qui connaît une forte expansion dans l’installation de capacités renouvelables. Des entreprises locales, comme SunSolarMyanmar, observent un intérêt croissant des ménages pour l’installation de panneaux solaires, malgré un investissement initial élevé.
Perspectives de développement énergétique
Les autorités birmanes, tout en réclamant le développement des énergies renouvelables, doivent faire face à un contexte politique complexe et à des infrastructures sous-financées. L’optimisation du potentiel hydroélectrique et l’intégration progressive du solaire représentent des axes de réflexion indispensables pour améliorer la fiabilité du réseau électrique.
Les enjeux restent strictement techniques et économiques, sans que des initiatives environnementales ou promotionnelles ne viennent altérer l’analyse factuelle de la situation. Les données officielles et les témoignages locaux constituent la trame d’une réalité énergétique difficile, où les investissements et la modernisation des infrastructures apparaissent comme des nécessités pour assurer une alimentation électrique continue aux populations et aux acteurs économiques.