La biomasse liquide près de Cayenne a été proposée comme solution écologique face au projet controversé de création d’une centrale au fioul du Larivot, de 500 millions d’euros, pour 2023. Celle-ci aurait été couplée avec des panneaux photovoltaïques. Le site de 120 MW, développé par EDF, avait reçu un certain nombre d’avis défavorable d’ONG et de la commission d’enquête publique en juillet 2020. Barbara Pompili, Ministre de la Transition écologique, a cependant annoncé le 17 octobre 2020, la reconversion de cette centrale à fioul en une installation alimentée en biomasse liquide. En effet, depuis plusieurs mois, le groupe français EDF réfléchit à une alternative plus verte.
La biomasse pour remplacer la centrale vétuste de Dégrad-des-Cannes
En 2024, la centrale thermique de Dégrad-des-Cannes, qui produisait 112 MW depuis 1982, arrêtera de fonctionner. Jugée obsolète, elle ne répond plus à la règlementation de l’Union Européenne. Pilier du système électrique en Guyane, EDF a proposé de la remplacer par une nouvelle centrale. D’abord basée sur une production de fioul standard, cette dernière sera prochainement alimentée par de la biomasse liquide. Cette décision a été prise par la Ministre de la Transition écologique et Rodolphe Alexandre, Président de la collectivité territoriale pour sécuriser l’approvisionnement en électricité de la Guyane.
« Dans un contexte de forte croissance des besoins en approvisionnement électrique en Guyane et dans la perspective de la fermeture de la centrale au fioul lourd de Dégrad-des-Cannes, il était indispensable de trouver, sans attendre, une solution pérenne et de construire une autre centrale. J’ai considéré qu’il était en revanche hors de question de miser sur le fioul, qui est une énergie polluante et fortement émettrice de CO2. J’ai donc décidé, avec Rodolphe Alexandre, de réorienter le projet de centrale prévu jusqu’ici pour retenir une option d’alimentation à 100% fondée sur de la biomasse liquide.»
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