Depuis décembre 2022, un mécanisme de plafonnement du prix impose à la Russie de vendre son pétrole à un maximum de 60 dollars le baril aux pays membres de la coalition. Ce dispositif vise à limiter les revenus de Moscou tout en permettant la circulation des exportations de brut russe.
Impact Initial du Plafonnement
Initialement, le plafonnement semblait efficace, réduisant les revenus russes sans perturber l’offre mondiale de pétrole. Les pays du G7, fournissant la majorité des services d’assurance pour les cargaisons mondiales, et l’UE, un acteur majeur du fret maritime, étaient en mesure d’influencer le marché du pétrole russe.
Contournement du Plafonnement par la Russie
Cependant, Moscou a trouvé des moyens de contourner ces restrictions, notamment en construisant une « flotte fantôme » pour transporter son propre brut et en offrant ses propres assurances. Cette stratégie a permis à la Russie de continuer ses exportations, souvent à des prix supérieurs au plafond fixé.
Augmentation des Revenus Pétroliers Russes
Malgré le plafonnement, les revenus des exportations pétrolières russes ont atteint des niveaux record en septembre 2023. Le prix moyen à l’exportation du brut russe a même dépassé le plafond, s’élevant à 81,80 dollars par baril.
La Réponse Occidentale et les Sanctions
Face à ces contournements, l’UE et les États-Unis ont adopté une approche pragmatique, tolérant dans une certaine mesure les exportations russes au-dessus du plafond vers des pays comme la Chine ou l’Inde. Cette stratégie a permis de rediriger davantage de pétrole américain et moyen-oriental vers les marchés occidentaux.
Changement de Dynamique sur le Marché Pétrolier
La dynamique du marché pétrolier a évolué avec l’augmentation de la production américaine et l’amélioration des livraisons en provenance d’Amérique du Sud et du Canada. Ces changements ont conduit les États-Unis à envisager un resserrement des sanctions contre la Russie.
Un an après son introduction, le plafonnement du prix du pétrole russe présente un bilan mitigé. Si les objectifs initiaux ont été partiellement atteints, la capacité de la Russie à s’adapter et à contourner les restrictions soulève des questions sur l’efficacité à long terme de cette stratégie.