Biden hausse le ton contre l’Arabie saoudite

Après avoir tenté un rapprochement, Joe Biden, échaudé par les décisions de Ryad sur le pétrole, a nettement haussé le ton mardi contre le royaume.

Partager:

Abonnez-vous pour un accès illimité à toute l'actualité du secteur de l'énergie.

Plus de 150 articles et analyses multisectorielles chaque semaine.

À moins de 3/semaine*

*Engagement annuel

Il voulait d’abord faire de l’Arabie saoudite un « paria », puis a tenté un rapprochement en juillet… Joe Biden, échaudé par les décisions de Ryad sur le pétrole, a nettement haussé le ton mardi contre le royaume. « Il y aura des conséquences pour ce qu’ils ont fait, avec la Russie », a…

Il voulait d’abord faire de l’Arabie saoudite un « paria », puis a tenté un rapprochement en juillet… Joe Biden, échaudé par les décisions de Ryad sur le pétrole, a nettement haussé le ton mardi contre le royaume.

« Il y aura des conséquences pour ce qu’ils ont fait, avec la Russie », a menacé mardi le président américain lors d’une interview avec la chaîne CNN, sans préciser de quelle nature elles seraient.

Il faisait référence à la récente décision de l’Opep+, cartel du pétrole emmené par Ryad, de sabrer ses quotas de production, ce qui pourrait faire flamber les cours – et donc garnir les caisses de la Russie, qui compte sur
ses ventes d’hydrocarbures pour financer la guerre en Ukraine.

« Au vu des récents événements et des décisions de l’Opep+, le président pense que nous devrions réévaluer la relation bilatérale avec l’Arabie saoudite », avait déjà dit auparavant John Kirby, porte-parole du Conseil de
sécurité nationale de la Maison Blanche, à la presse. Joe Biden « est prêt à travailler avec le Congrès pour réfléchir à ce que doit être cette relation », a aussi assuré ce conseiller.

Camouflet

L’Opep+, les treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) menés par l’Arabie saoudite et leurs dix partenaires conduits par la Russie– a infligé un camouflet diplomatique à Joe Biden, qui réclamait au contraire une offre abondante.

Le président américain s’était déplacé en Arabie saoudite en juillet pour rencontrer le prince héritier Mohammed ben Salmane, après avoir pourtant juré, pendant sa campagne, de faire du royaume un « paria » à la suite du meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faiçal ben Farhane a expliqué mardi sur la chaîne Al-Arabiya que la baisse de production représentait une démarche « purement économique prise à l’unanimité des pays membres » de l’organisation, visant à « maintenir un marché du pétrole durable ».

« Les membres de l’Opep+ ont agi de manière responsable et ont pris la décision appropriée », a-t-il affirmé.
La décision du cartel pétrolier a suscité une vague d’indignation parmi les membres du Congrès américain et en particulier parmi les parlementaires du parti démocrate, celui de Joe Biden.
Le puissant chef de la commission des Affaires étrangères du Sénat Bob Menendez a menacé lundi de bloquer toute future vente d’armes à l’Arabie saoudite. Le sénateur démocrate Richard Blumenthal et l’élu à la Chambre des représentants Ro Khanna l’ont pris au mot en présentant mardi un projet de législation pour mettre fin à ces exportations.

Ventes d’armes

Le partenariat entre les Etats-Unis et l’Arabie saoudite avait été scellé après la fin de la Seconde Guerre mondiale, assurant au royaume une protection militaire contre un accès au pétrole pour les Américains. Cette relation émaillée de crises avait été relancée par l’ancien président républicain Donald Trump, avec de pharaoniques ventes d’armes à la clé.

Selon le Stockholm International Peace Research Institute, entre 2016 et 2020, l’Arabie saoudite a pesé 24% du total des exportations d’armement américaines. La relation est « stratégique » et a fait « progresser la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient », a relevé mardi l’ambassade saoudienne à Washington dans un communiqué. La coopération militaire bilatérale « sert les intérêts des deux pays », a-t-elle ajouté. L’Arabie saoudite dirige depuis 2015 une coalition militaire au Yémen pour lutter contre les rebelles Houthis, soutenus par son ennemi régional, l’Iran. Elle a été visée par des tirs de missiles Houthis.

Joe Biden, conscient de la fureur des activistes des droits humains, avait justifié son voyage en Arabie saoudite par le souci de la sécurité énergétique mais aussi de la sécurité régionale. Mais l’image d’un salut familier poing contre poing échangé avec Mohammed ben Salmane n’en a pas fini de se retourner contre Joe Biden. Depuis la décision de l’Opep+, la presse américaine regorge d’éditoriaux assassins sur l’échec de sa « diplomatie du fist-bump ».

Les frappes russes menacent la coopération gazière entre l’Azerbaïdjan et l’Ukraine

Des infrastructures énergétiques azerbaïdjanaises visées en Ukraine remettent en question la sécurité des flux gaziers entre Baku et Kyiv, alors qu’un nouvel accord de livraison vient à peine d’être signé.

L’Iran coupe 1,4 GW à l’Irak, Bagdad accélère les interconnexions régionales

La suspension des 1 400 MW d’électricité fournis par l’Iran à l’Irak met sous pression le réseau irakien, tandis que Téhéran enregistre une demande record de 77 GW et doit arbitrer entre consommation interne et obligations régionales.

La Chine rejette la menace européenne de rétablir les sanctions contre l’Iran

Pékin s’oppose à l’éventuel retour des sanctions du trio européen contre l’Iran, alors que l’échéance de l’accord sur le nucléaire approche et que les tensions diplomatiques s’intensifient autour de Téhéran.
en_1140170829540

Washington renforce ses liens avec le Pakistan autour des minerais et hydrocarbures

Les États-Unis projettent de collaborer avec le Pakistan dans les minerais critiques et les hydrocarbures, en explorant des coentreprises et projets dans des zones stratégiques comme le Baloutchistan.

La Russie fait adopter ses normes pétro-gazières par l’Afrique et le Moyen-Orient

Environ 80 normes techniques russes pour le pétrole et le gaz ont été validées à l’international, notamment par les Émirats arabes unis, l’Algérie et Oman, selon l’Institut des initiatives technologiques pétrolières.

Irak et Syrie relancent le pipeline Kirkuk-Baniyas pour contourner les routes traditionnelles

Bagdad et Damas intensifient leurs discussions pour réactiver l'oléoduc de 850 km fermé depuis 2003, offrant une alternative méditerranéenne face aux tensions régionales et aux blocages d'exportation.
en_1140130832540

L’Arménie et l’Azerbaïdjan signent l’accord du corridor TRIPP sous l’égide américaine

Les deux pays mettent fin à 37 ans de conflit avec un corridor de 43 kilomètres sous contrôle américain pour 99 ans. L'infrastructure acheminera 50 millions de tonnes de marchandises annuellement d'ici 2030.

L’AIEA dépêche un émissaire à Téhéran pour négocier un nouveau cadre nucléaire

Un haut responsable de l'agence onusienne entame lundi des discussions techniques avec l'Iran, première rencontre depuis les frappes de juin sur les sites nucléaires iraniens.

L’Indonésie finalise un accord de libre-échange avec l’Union économique eurasiatique pour décembre

Un accord de libre-échange entre l’Indonésie et l’Union économique eurasiatique sera signé en décembre, visant une réduction des droits de douane sur 3 milliards USD d’échanges et la croissance du commerce bilatéral dans les prochaines années.
en_114060846540

L’Inde envoie son principal conseiller à Moscou face à la pression américaine sur le pétrole

La visite du conseiller à la sécurité nationale indien à Moscou intervient alors que les États-Unis menacent d’augmenter les droits de douane sur New Delhi, en raison des achats soutenus de pétrole russe par l’Inde.

L’UE suspend 93 milliards d’euros de tarifs douaniers contre Washington

Bruxelles gèle ses mesures de rétorsion pour six mois alors que l'accord du 27 juillet impose 15% de droits sur les exportations européennes.

Iran et Irak peinent à finaliser leur accord gazier malgré des négociations avancées

Les discussions entre Téhéran et Bagdad sur les volumes d'exportation et une dette de 11 milliards de dollars révèlent les complexités d'une dépendance énergétique sous sanctions américaines.
en_114050834540

L’Inde navigue entre sanctions américaines et dépendance au pétrole russe

Face aux menaces de sanctions secondaires américaines, les raffineurs indiens ralentissent leurs achats de brut russe tout en explorant des alternatives coûteuses, révélant les défis complexes de la sécurité énergétique.

Le conflit commercial entre les États-Unis et le Brésil ouvre un boulevard à la Chine et à l’Europe

Les tarifs de 50% poussent Brasília vers une intégration commerciale accélérée avec Pékin et Bruxelles, redessinant les équilibres économiques régionaux.

Trump frappe le Brésil avec 50% de tarifs mais épargne le pétrole et le fer

Washington impose des droits douaniers massifs invoquant la persécution de Bolsonaro tout en exemptant les secteurs stratégiques pour l'industrie américaine.
en_1140320735540

L’Ultimatum tarifaire américain pousse l’Inde vers nouvelles alliances commerciales asiatiques

Les sanctions du 1er août accélèrent la reconfiguration des flux commerciaux indo-pacifiques avec Vietnam, Bangladesh et Indonésie comme principaux bénéficiaires.

Trump impose 25% plus des pénalités mystères sur l’Inde dès août

Washington déclenche une structure tarifaire inédite combinant 25% de droits fixes et une sanction additionnelle non spécifiée liée aux achats énergétiques et militaires russes.

Le Qatar menace de couper le gaz à l’Europe face aux exigences climatiques

Le Qatar rejette les obligations de transition climatique de l'UE et brandit la menace d'une réorientation de ses exportations de GNL vers l'Asie, créant un dilemme énergétique majeur.
en_1140310751540

L’Ouganda ouvre une mission à Vienne pour renforcer ses partenariats nucléaires

L’Ouganda mise sur une présence diplomatique à Vienne afin de faciliter la coopération technique et commerciale avec l’Agence internationale de l’énergie atomique pour soutenir ses ambitions dans le nucléaire civil.

L’Arabie saoudite et la Syrie lancent un accord stratégique pour la coopération énergétique régionale

Les gouvernements d’Arabie saoudite et de Syrie concluent un partenariat inédit englobant pétrole, gaz, interconnexion électrique et énergies renouvelables, afin de dynamiser leurs échanges et investissements dans le secteur énergétique.

Poursuivez votre lecture en choisissant l’une des options

Compte gratuit

Accès membres

Consent Preferences