Biden appelle depuis plusieurs jours les grands consommateurs de pétrole à libérer leurs réserves stratégiques de pétrole.
Biden veut coopérer avec la Chine
Le Président des États-Unis cherche ainsi à baisser les prix du pétrole sur les marchés mondiaux. D’autant que la hausse du prix des carburants ronge sa popularité auprès de l’opinion américaine. Situation exagérée par la hausse généralisée de l’inflation.
Le Japon a déjà répondu positivement à l’appel. Tandis que la Chine a puisé dans ses réserves stratégiques, mais sans toutefois mentionner une quelconque coopération internationale.
Au cœur de la première puissance d’Asie, les prix élevés de l’énergie ont entraîné un rationnement de l’électricité. Ce qui a nui à l’industrie et suscité des inquiétudes quant à l’approvisionnement en chauffage pour l’hiver. C’est, en outre, la deuxième opération du genre en deux mois puisque Xi Jinping a déjà libéré une partie de ses réserves en septembre.
Nouvelle ère diplomatique
« C’est une nouvelle ère de diplomatie pétrolière pour les États-Unis, qui doit se coordonner avec l’Inde et la Chine » déclare Daniel Yergin, historien du pétrole et vice-président d’IHS Markit.
Biden tente en effet d’établir des relations plus constructives sur le changement climatique et le commerce avec les autres puissances.
Si de fortes divergences politiques et économiques opposent la Chine et les États-Unis, les deux géants sont enclins à coopérer sur les questions énergétiques. Tous deux ont en effet un intérêt à maintenir les coûts de carburant et d’électricité à un niveau bas.
Un tiers de la consommation pétrolière mondiale à eux deux
À eux deux, les États-Unis et la Chine consomment près de 35 millions de barils de pétrole par jour. Soit plus d’un tiers de la demande mondiale.
Les États-Unis sont l’un des premiers producteurs de pétrole au monde, mais importent chaque jour plus de 6 millions de barils (bpj). Ce qui classe le pays deuxième plus gros importateur au monde derrière la Chine et ses 10 millions bpj.
Par ailleurs, Joe Biden pourrait également prendre des mesures supplémentaires en se coordonnant avec d’autres pays pour maintenir l’approvisionnement lorsque la pandémie de COVID-19 s’atténuera.
Par conséquent, ces annonces sont suivies de très près par l’OPEP+ qui refuse toujours d’augmenter son offre de pétrole.