BHP Group Ltd devrait rendre un verdict sur l’avenir de ses activités pétrolières, alors qu’elle subit une pression croissante pour réduire son empreinte de combustibles fossiles.
BHP Group dans le viseur des investisseurs activistes
Le plus grand mineur du monde a été confronté à des demandes de détails sur comment et quand l’entreprise sortira des combustibles fossiles. L’investisseur activiste Market Forces a même déposer une résolution sur le sujet pour des réunions annuelles en octobre et novembre 2021.
La dernière décision de BHP approuvant des dépenses de développement de $802 millions pour des projets pétroliers dans le golfe du Mexique aux États-Unis n’a fait qu’augmenter la pression de certains investisseurs.
Les activités pétroliers représentent 5% des bénéfices
Les analystes valorisent les activités pétrolières de BHP, composées d’actifs en Australie, dans le golfe du Mexique, à Trinité-et-Tobago et en Algérie, entre $10 et $17 milliards. La division a contribué à 5% du bénéfice sous-jacent de BHP. Les activités de minage du minerai de fer ont, quant à elle, représenté 70% de ce même bénéfice.
Les investisseurs sont divisés sur leur place au sein du portefeuille de BHP, d’autant plus que l’entreprise se concentre sur les matériaux de la nouvelle économie tels que le cuivre, le nickel et le potassium.
Une sortie du pétrole constituerait « un changement majeur » dans les références environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) de BHP et dans sa stratégie globale envers les combustibles fossiles, déclare Rahul Anand, analyste chez Morgan Stanley, dans une note récente.
L’Australie et le reste
Les actifs énergétiques de BHP en fin de vie, principalement à faible rendement en Australie, sont considérés comme particulièrement mûrs pour une vente dans un contexte de prix élevés du pétrole et du gaz. Credit Suisse et Citi valorisent les actifs énergétiques australiens – y compris le détroit de Bass, Northwest Shelf LNG et le champ gazier de Scarborough – entre $3 et $5 milliards.
Woodside Petroleum Ltd est considéré comme l’acheteur le plus logique, car elle augmenterait ses flux de trésorerie disponibles et augmenterait ses participations dans des projets clés, bien que tous les investisseurs ne soient pas favorables à un tel rapprochement. Compte tenu de la composition de l’actif et de la nécessité probable d’une levée de fonds.
BHP devrait également bénéficier d’une décote sur toute vente en raison de certains passifs lourds de déclassement déclare Saul Kavonic, analyste de Credit Suisse, bien qu’une vente puisse augmenter sa note ESG et attirer de nouveaux actionnaires. Ailleurs, les investisseurs affirment que les actifs pétroliers de BHP sont plus attirants.
BHP devrait livrer ses résultats annuels mardi à 7h00 GMT.