Le géant minier australien BHP fait état d’une demande solide pour ses produits, malgré un environnement économique incertain et une pression sur les prix des matières premières. Son bénéfice net pour le premier semestre de son exercice fiscal, entre juillet et décembre, a été multiplié par cinq, atteignant 4,4 milliards de dollars américains.
Un chiffre d’affaires en recul, mais des volumes en hausse
Malgré cette hausse du bénéfice net, le chiffre d’affaires du groupe a enregistré une baisse de 8 % sur un an, s’établissant à 25,2 milliards de dollars. Cette contraction s’explique principalement par la diminution des prix du minerai de fer et du charbon métallurgique, qui ont pesé sur les résultats globaux. Cependant, BHP a compensé en partie cette tendance par une augmentation des volumes de vente de ses principales ressources, notamment le cuivre, le charbon et le minerai de fer.
La Chine, un moteur de la demande
Le directeur général de BHP, Mike Henry, a souligné que la demande pour les produits du groupe restait robuste, portée notamment par des « signes précoces de reprise » en Chine. L’économie chinoise, bien que confrontée à des incertitudes commerciales, demeure un marché clé pour les ressources extraites par BHP.
Outre la Chine, les États-Unis affichent une résilience économique, tandis que l’Inde continue d’enregistrer une forte croissance, soutenant la demande de métaux et de minéraux. Selon Mike Henry, cette dynamique s’inscrit dans une perspective à long terme, en lien avec la croissance démographique mondiale attendue d’ici à 2050 et les besoins en matériaux pour la transition énergétique.
Facteurs de soutien et incertitudes macroéconomiques
Les marchés des matières premières restent influencés par plusieurs facteurs externes. La montée en puissance des centres de données et de l’intelligence artificielle renforce les besoins en métaux stratégiques, offrant des perspectives positives pour les acteurs miniers.
Cependant, les incertitudes macroéconomiques, notamment l’impact des politiques commerciales et de l’inflation aux États-Unis et chez leurs partenaires économiques, constituent un risque pour le secteur. BHP suit de près ces évolutions pour adapter sa stratégie en conséquence.