Beyrouth s’oppose à Israël sur leur Frontière Maritime

L'arrivée d'un navire FPSO dans la zone contestée entre Israël et le Liban a réveillé le conflit d'appartenance des eaux. Les deux pays doivent trouver un accord alors que l'exploitation du champ gazier Karish représente un grand enjeu.

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Israël et le Liban s’opposent dans un conflit autour de la frontière de leurs zones économiques exclusives. Au centre de la zone disputée, les ressources gazières cristallisent les tensions et les intérêts des deux pays. Dimanche, Beyrouth a mis en garde contre toute activité dans la zone disputée après l’arrivée d’un navire destiné à l’exploitation.

Beyrouth et Tel Aviv se disputent une exploitation gazière

Israël et le Liban se disputent une bande territoriale dans les eaux séparant les deux pays de Chypre. La zone contestée s’est étendue en 2020 avec de nouvelles revendications des deux pays, vers le nord pour Israël et inversement. À cette occasion, le champ de gaz Karish, situé jusque-là dans la ZEE d’Israël, a été revendiqué par Beyrouth.

Un navire de l’entreprise grecque Energean est entré dimanche dans la zone contestée, comme prévu par le plan d’exploitation israélien. À son bord, une unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) en vue de l’exploitation de Karish. Le Liban a mis en garde contre ce qu’il dénonce comme de la provocation.

Le Liban sous pression de l’enjeu énergétique

L’enjeu est particulièrement important pour Beyrouth. De fait, le Liban est empêché dans sa production énergétique à cause de paralysies politiques. De plus, la seule tentative de forage libanaise s’est soldée en 2020 par la découverte de traces de gaz, mais aucun réservoir.

Embourbé dans la crise financière depuis 2019, le pays profiterait grandement de nouvelles ressources gazières. Dans ces conditions, l’exploitation de Karish ainsi que la potentialité d’autres champs dans les eaux disputées sont un enjeu primordial. Si un accord, comme l’espère Israël, peut profiter aux deux parties, un statu quo pourrait mener le différend au conflit.

Les Etats-Unis seront médiateurs dans les négociations

Beyrouth a déclaré lundi accepter la médiation des Etats-Unis en la personne d’Amos Hochstein. Le diplomate devrait donc aider à la résolution du conflit, notamment en évitant une escalade de celui-ci. Les Etats-Unis œuvraient déjà pour la médiation entre les deux pays depuis 2020, dans des négociations indirectes.

« Tout ce qui concerne ce différend sera résolu entre nous et le Liban dans le cadre de négociations, sous la médiation des Etats-Unis. » – Benny Gantz, ministre de la Défense israélien.

Priorité à l’apaisement

Selon Nabi Mikati, le Premier ministre libanais, le Liban devrait prendre contact avec les Nations Unies. Tout forage ou exploration israélienne menacerait la paix et la sécurité dans la région, et est considéré comme une « provocation et un acte d’agression ». Pour rappel, le maintien de la paix et de la sécurité internationale constitue l’objectif premier des Nations Unies, ce qui justifierait une intervention.

Il s’agit « d’achever les négociations visant à délimiter la frontière [et conclure] la question le plus rapidement possible afin d’éviter toute escalade » – Najib Mikati, Premier ministre libanais, sur son compte Twitter.

Hezbollah : le tiers qui pourrait permettre une escalade

Le risque d’escalade comprend par ailleurs une éventuelle intervention du groupe islamiste Hezbollah. En outre, l’organisation est une fervente opposante à Israël. Le dernier conflit majeur entre le pays et le groupe a eu lieu en 2006, et la frontière est restée relativement calme depuis.

Néanmoins, au sujet des négociations, le Hezbollah a déclaré que celles-ci n’étaient pas un signe de paix. Le groupe menace également de prendre des mesures contre Israël si les droits des Libanais étaient en danger. Malgré tout, il a annoncé s’aligner sur les décisions du gouvernement libanais, lequel recherche l’apaisement.

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