Bernard Fontana nommé à la tête d’EDF pour piloter les grands chantiers énergétiques

Le gouvernement français confie à Bernard Fontana la direction d’EDF, misant sur son expérience industrielle pour gérer la fin de l’Arenh et relancer le programme nucléaire.

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Bernard Fontana a été nommé ce mercredi en conseil des ministres président-directeur général d’Électricité de France (EDF), entreprise publique détenue à 100 % par l’État. Cette décision marque un recentrage stratégique vers un leadership industriel affirmé, après le départ de Luc Rémont. Ingénieur diplômé de l’École polytechnique et de l’Ensta, Fontana affiche une longue carrière dans des secteurs énergivores tels que la chimie, la sidérurgie et le ciment, où les enjeux liés au prix de l’électricité sont centraux.

Un dirigeant issu de secteurs industriels à forte intensité énergétique

Après ses débuts à la Société nationale des poudres et explosifs (SNPE) en 1987, Bernard Fontana a occupé plusieurs fonctions de direction, notamment chez ArcelorMittal, où il a piloté les ressources humaines, puis chez Holcim, qu’il a dirigé jusqu’à sa fusion avec Lafarge. Son profil s’est construit au contact direct de filières fortement exposées à la concurrence internationale et dépendantes d’une électricité à tarif maîtrisé. Cette expérience est jugée clé au moment où EDF doit renégocier les conditions d’approvisionnement avec de nombreux grands industriels.

Ces discussions sont devenues urgentes avec la fin annoncée en décembre du dispositif d’Accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh), qui garantissait aux entreprises des prix avantageux. Face aux sénateurs, Bernard Fontana a affirmé vouloir « identifier rapidement les marges de manœuvre possibles » pour conclure de nouveaux contrats, en particulier dans des secteurs comme l’aluminium, la chimie ou la métallurgie.

Relancer le nucléaire tout en préservant l’équilibre financier

Depuis 2015, Bernard Fontana dirigeait Framatome, filiale d’EDF spécialisée dans les chaudières nucléaires, qu’il a redressée après plusieurs revers industriels et financiers. En mars 2024, il a pris la tête du pôle « Industrie et Services » du groupe, élargissant son périmètre d’intervention. Cette double casquette fait de lui un acteur central de la stratégie de relance du nucléaire civil en France.

Dans ses premières déclarations internes, Fontana a exprimé sa volonté de garantir une électricité bas carbone et compétitive pour tous les consommateurs, notamment les industriels. Il devra également restaurer la performance du parc nucléaire existant, maîtriser les coûts et délais des nouveaux projets, et assurer la viabilité économique du groupe. Autant d’exigences exprimées clairement lors de son audition parlementaire.

Un profil technique pour un virage politique

En succédant à Luc Rémont, remercié par l’actionnaire unique qu’est l’État, Bernard Fontana apporte une approche centrée sur l’exécution industrielle. Son passage à la tête de Framatome a renforcé son rôle dans la structuration du pôle nucléaire français. Un cadre dirigeant d’EDF, interrogé par AFP en mars, évoquait « une vision globale qui peut être intéressante » pour le groupe, saluant sa capacité d’écoute et sa proximité avec les équipes de terrain.

Interrogé par un sénateur sur les contradictions potentielles entre objectifs industriels, contraintes budgétaires et injonctions politiques, Bernard Fontana a répondu sans ambiguïté : « Ai-je le vertige ? Non ». Le nouveau président-directeur général hérite d’un portefeuille de responsabilités étendu dans un contexte de redéfinition du modèle énergétique français.

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