Le gouvernement d’Olaf Scholz va publier lundi en fin d’après-midi les résultats d’une expertise attendue sur son approvisionnement en énergie qui devrait, selon divers médias, déboucher sur une prolongation de la durée d’exploitation de ses centrales nucléaires encore en activité.
L’Allemagne, qui avait auparavant l’intention de dire adieu à l’atome à la fin de cette année, pourrait se voir finalement contrainte de repousser cette décision, face aux craintes croissantes de crise énergétique liée au bras de fer gazier avec la Russie.
Un choix difficile, particulièrement pour le ministre de l’Economie, Robert Habeck, figure des Verts, opposants déterminés au nucléaire depuis la création du parti il y a plus de 40 ans.
C’est d’ailleurs à M. Habeck qu’il revient de présenter en conférence de presse lundi à 18H00 locales (16h00 GMT) les résultats de cette expertise baptisée “stress-test”.
À ses côtés, sont attendus les quatre gestionnaires du réseau allemand d’électricité, 50Herz Transmission, Amprion, TenneT TSO et TransnetBW, à qui il avait commandé cette étude.
Un premier test en mars avait conclu que les trois centrales nucléaires encore en activité en Allemagne n’étaient pas nécessaires pour assurer la sécurité énergétique de la première économie européenne.
Celles-ci produisent actuellement 6% de la production nette d’électricité en Allemagne.
Mais depuis la situation s’est corsée. Se fondant sur des sources bien informées, le quotidien économique allemand Handelsblatt affirmait vendredi qu’il paraissait sensé de ne pas débrancher deux des trois centrales encore en activité. Dans le viseur du gouvernement, Isar 2 (près de Munich) et Neckarwestheim 2 (située dans le Bade-Wurtemberg, sud-ouest).
“Il semble qu’on ne puisse pas faire autrement”, indiquait un haut fonctionnaire allemand, cité anonymement dans le Handelsblatt.
La semaine passée, l’hebdomadaire Der Spiegel avait même évoqué la possibilité d’une prolongation des centrales après la fin de 2022.