Berlin s’oppose fermement à toute remise en service du gazoduc Nord Stream 2

Friedrich Merz a confirmé que l’Allemagne bloquerait toute tentative de relancer le gazoduc Nord Stream 2, malgré des appels internes évoquant une possible réouverture du dialogue avec Moscou.

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Le chancelier allemand Friedrich Merz a déclaré que son gouvernement ferait « tout » pour empêcher une éventuelle mise en service du gazoduc Nord Stream 2, à l’arrêt depuis 2022. Cette déclaration survient alors que des responsables politiques en Allemagne suggèrent d’envisager une relance du projet comme levier diplomatique avec la Russie.

Le gazoduc Nord Stream 2 (NS2), détenu par le groupe russe Gazprom via la société Nord Stream 2 AG basée en Suisse, a été achevé en 2021 mais n’a jamais été mis en exploitation. Les conduites, qui relient la Russie à l’Allemagne par la mer Baltique, sont restées inactives depuis des explosions inexpliquées survenues en septembre 2022. Seule une des deux conduites de NS2 est demeurée intacte, sans avoir jamais acheminé de gaz.

Blocage réglementaire et tensions politiques

Friedrich Merz a rappelé que « Nord Stream 2 n’a actuellement aucune autorisation d’exploitation, et cela ne changera pas ». Il a réaffirmé cette position à Berlin aux côtés du président ukrainien Volodymyr Zelensky, en soulignant l’objectif de maintenir une pression maximale sur Moscou dans le contexte du conflit en Ukraine.

Des figures politiques influentes, comme Michael Kretschmer, ministre-président de Saxe et membre du même parti conservateur que M. Merz, ont pourtant évoqué récemment l’intérêt potentiel d’un redémarrage du projet. Pour ces responsables, le gazoduc pourrait représenter une opportunité stratégique de réouverture des canaux de communication avec le Kremlin.

Situation financière de l’exploitant et recours judiciaire

La société d’exploitation Nord Stream 2 AG a évité la liquidation grâce à un accord judiciaire conclu avec ses créanciers. Ce règlement, validé par un tribunal suisse, permet à l’entreprise de continuer ses opérations sous surveillance. Parmi les créanciers figurent plusieurs grands groupes européens de l’énergie, dont Engie, OMV, Shell, Uniper et Wintershall.

En dépit de cette avancée juridique, la société reste dans l’impossibilité technique et administrative de mettre en service l’infrastructure sans autorisation des autorités allemandes. Le refus explicite de Berlin de délivrer une certification bloque toute perspective immédiate de fonctionnement du gazoduc.

Facteurs géopolitiques et incertitudes sur l’avenir

Plusieurs médias ont récemment évoqué la possibilité d’une réactivation de NS2 dans un scénario de rapprochement diplomatique entre la Russie et une future administration américaine dirigée par Donald Trump. Aucune initiative officielle n’a cependant été engagée en ce sens, et le contexte reste hautement spéculatif.

Les infrastructures de Nord Stream 1, mises en service en 2011, ont été détruites en 2022 et sont désormais hors d’usage. Toute relance de NS2 impliquerait non seulement une décision politique majeure, mais aussi des investissements techniques et juridiques importants dans un cadre international sous haute tension.

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