Le ministre béninois des Mines, Samou Seidou Adambi, a annoncé une autorisation provisoire pour l’exportation de pétrole nigérien via le port de Sèmè, signalant une potentielle amélioration des relations bilatérales après des mois de tensions. Cette mesure intervient alors que les deux nations gèrent les répercussions d’un coup d’État militaire au Niger, qui avait précédemment entraîné la fermeture des frontières et des sanctions régionales par la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest). Le ministre des Mines a indiqué que:
« Le Bénin autorise le chargement du premier navire qui mouille actuellement dans nos eaux. » Ajoutant que son pays n’avait « aucun intérêt à nuire à l’Etat du Niger et à Wapco », son partenaire chinois.
Détails sur l’infrastructure et les opérations
L’oléoduc géant, récemment inauguré, est un projet piloté par la China National Petroleum Corporation (CNPC) pour transporter le brut d’Agadem (Niger) jusqu’au Bénin. La reprise des opérations au port de Sèmè Kpodji, préalablement entravée par des blocages politiques et logistiques, marque un tournant crucial. Cependant, le ministre Adambi a prévenu que le Bénin pourrait révoquer cette autorisation si Niamey ne coopère pas pleinement, notamment en ce qui concerne la réouverture totale des frontières.
Implications économiques et diplomatiques
La fermeture prolongée des frontières a eu des répercussions significatives sur l’économie béninoise, affectant les recettes publiques et augmentant le coût des denrées alimentaires. L’annonce de cette autorisation est donc un soulagement potentiel pour l’économie du Bénin, tout en étant un geste diplomatique envers le Niger et son partenaire chinois, la CNPC. La présence d’une délégation chinoise à Cotonou, discutant avec le président Patrice Talon, souligne l’importance internationale de cette entente.
La décision du Bénin de permettre temporairement les exportations de pétrole nigérien reflète une diplomatie pragmatique face à des enjeux économiques pressants et des relations bilatérales complexes. Cette ouverture, bien que provisoire, est un pas vers une stabilisation régionale, avec des implications profondes pour le commerce énergétique et la sécurité dans la région du Golfe de Guinée.