Les géants chinois du pétrole Sinopec, PetroChina et Cnooc ont dégagé au premier semestre des bénéfices en forte hausse, galvanisés par la flambée des prix de l’énergie depuis l’invasion russe en Ukraine.
Le groupe public Sinopec, premier raffineur d’Asie, a annoncé dimanche un bénéfice net de 43,53 milliards de yuans (6,37 milliards d’euros) entre janvier et juin, en hausse de 10,4% sur un an.
L’entreprise a pourtant vu sur cette période ses ventes de produits pétroliers raffinés reculer de 9,8% sur un an, en raison de la pandémie de Covid-19 et des confinements en Chine qui ont lourdement pesé sur la demande.
De son côté, PetroChina, entité cotée du géant pétrolier public CNPC, a réalisé au premier semestre un bénéfice net de 82,39 milliards de yuans (12,05 milliards d’euros), en hausse de 55,3% sur un an.
Selon l’agence Bloomberg, il s’agit d’une performance semestrielle historique pour le premier producteur de brut chinois. L’an dernier à la même période, PetroChina avait engrangé 53 milliards de yuans de bénéfices.
Au premier semestre, certains “facteurs géopolitiques comme la crise ukrainienne ont entraîné une augmentation significative du prix moyen” du pétrole au niveau mondial, a souligné l’entreprise lors de l’annonce de ses résultats jeudi.
Pour sa part, China National Offshore Oil Corp (Cnooc), plus gros producteur chinois de gaz et de pétrole en mer, a plus que doublé son bénéfice net au premier semestre. Il s’est élevé à 71,89 milliards de yuans (10,50 milliards d’euros), contre 33,3 milliards de yuans un an plus tôt.
Le groupe a toutefois mis en garde contre un “environnement externe (qui) restera complexe et changeant” au deuxième semestre.