Bénéfices en baisse de 17% pour Shell : Impact des marges du gaz et des prix du pétrole

Shell annonce une chute de 17% de ses bénéfices en 2024, affectée par la baisse des marges, des prix du pétrole et du gaz, ainsi que par des dépréciations d'actifs.

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Le groupe britannique Shell a connu une année difficile en 2024, affichant un bénéfice net en recul de 17%, s’élevant à 16,1 milliards de dollars. Cette baisse intervient après un bénéfice record en 2022, alimenté par la hausse des prix des hydrocarbures. En 2023, déjà, Shell avait vu ses profits fondre de moitié, et 2024 n’a pas permis une reprise significative.

Des résultats impactés par les prix et les marges

L’entreprise explique cette baisse par plusieurs facteurs, notamment une réduction des prix du pétrole et une diminution des marges dans ses différentes branches. Le prix du gaz, particulièrement faible au début de l’année 2024, a continué à peser sur les résultats du groupe. Ce déclin s’inscrit dans un contexte où la guerre en Ukraine avait précédemment perturbé le marché énergétique européen, mais une remontée des prix a été constatée en fin d’année, notamment après l’expiration d’un accord sur le transit de gaz russe par l’Ukraine.

Réduction des objectifs climatiques et retours financiers

Shell a également ajusté sa stratégie de transition énergétique, reculant sur certains de ses engagements climatiques. Par exemple, le groupe a renoncé à développer de nouveaux projets d’éoliennes en mer, se recentrant ainsi sur ses activités traditionnelles liées aux hydrocarbures. Cette décision vise à maximiser les bénéfices dans un marché volatile.

Des bénéfices pour les actionnaires mais des incertitudes sur le long terme

Le directeur général de Shell, Wael Sawan, a indiqué qu’une nouvelle stratégie serait présentée le 25 mars, visant à concilier rentabilité et réduction des émissions. Cependant, certains analystes, comme Derren Nathan d’Hargreaves Lansdown, soulignent que la solidité financière de l’entreprise, bien qu’ayant permis un programme de rachat d’actions, ne garantit pas une trajectoire stable face aux pressions de la transition énergétique. Les actionnaires activistes, comme Mark van Baal de Follow This, pointent également un risque potentiel de dévalorisation des actions si Shell ne diversifie pas ses activités.

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