La société française d’énergies renouvelables Neoen a annoncé un bénéfice net en hausse de 10% en 2022, soutenu par une demande accrue d' »électricité verte » qui lui permet d’atteindre son objectif de 20 gigawatts (GW) installés ou en construction d’ici 2030.
Lors d’une conférence donnée à des journalistes mercredi, Xavier Barbaro, PDG de Neoen, a déclaré: « Avec de telles perspectives, nous pouvons affirmer que Neoen est en train de prendre sa place parmi les grands énergéticiens mondiaux. Nous sommes une société qui compte maintenant en dizaines de gigawatts ».
Une forte exécution des projets pour atteindre les objectifs
En 2021, la société valorisée à quatre milliards d’euros avait annoncé un objectif de 10 GW installés ou en cours. Avec un portefeuille « sécurisé » actuellement estimé à 7,4 GW, M. Barbaro affirme que Neoen a « démontré sa capacité à exercer cette feuille de route ». Il souligne également l’accroissement des contrats conclus avec des entreprises et distributeurs privés mais aussi le secteur public à travers divers pays.
Le marchés français des énergies renouvelables comme agent catalyseur
« Les fondamentaux soutenant la demande mondiale d’électricité et plus encore la demande d’une forme plus propre et durable se sont renforcés », explique le PDG. Ces transformations ont eu un effet particulièrement positif sur le marché français des énergies renouvelables. En conséquence, les revenus du groupe ont augmentés de 51% en 2022 pour atteindre 503 millions d’euros tandis que son Ebitda ne cesse de progresser et devrait dépasser les 600 millions à horizon 2025. Le bénéfice net quant à lui a atteint 45 millions au cours de l’année.
Investissements pour se différentier du marcher allemand et interrogations sur Horizeo
Même si elle est déjà très engagée sur les sources photovoltaïques et éoliennes terrestres Neoen prévoit intensifier ses investissements notamment pour le stockage afin de montrer « qu’elle peut se différencier » par rapport aux autres producteurs présents sur le marchés allemand par exemple.
Lorsqu’interrogée sur l’impact et la loi promulguée le 5 février interdisant les projets nationaux supèrieurs à 25 hectares qui touchent Horizeo – projet menacant la Gironde- M. Barbaro assure qu’il « rest[ent] douze mois pour présenter les projets déjà soumis » avant que ladite loi ne soit appliquée pleinement et souligne « Si ce projet ne se fait pas rien n’est catastrophique pour Neoen » arguant ensuite que « La France fait parfois des choses qui ne contribue pas toujours positivement au secteur (des energies renouvelbles), citant la limitation administrative subie par les porteurs de projets» .