Le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire s’est félicité jeudi des bénéfices de TotalEnergies, à 6,6 milliards de dollars au troisième trimestre, rappelant que cela permettait notamment de “payer une remise sur les carburants” à la pompe.
“Moi je dis tant mieux. (…) Quand une entreprise française réussit, je pense que nous devrions tous être satisfaits de cette réussite et nous devrions tous être fiers d’avoir une grande entreprise énergétique qui soit française comme Total”, a déclaré Bruno Le Maire sur BFM Business.
Le ministre a rappelé que les résultats de TotalEnergies permettaient de prolonger jusqu’à mi-novembre la remise à la pompe sur les carburants, de 20 centimes par litre par TotalEnergies dans ses stations-service (en plus des 30 centimes par l’Etat).
TotalEnergies a annoncé jeudi un bénéfice net de 6,6 milliards de dollars au 3e trimestre, en hausse de 43% par rapport à celui du 3e trimestre 2021.
Selon M. Le Maire, ces résultats permettent aussi à TotalEnergies “d’augmenter les salaires” et de “donner un 13ème mois aux salariés”.
“C’est une bonne nouvelle si ils partagent la valeur dans l’entreprise”, “si ils font baisser la facture des Français”, a nuancé le ministre des Comptes publics Gabriel Attal sur la radio FranceInfo.
“On va les taxer”, a-t-il ajouté, en référence au mécanisme européen qui devrait permettre de taxer notamment les activités de raffinage en France.
L’Observatoire des multinationales estime à partir des données rendues disponibles par TotalEnergies que l’entreprise devrait payer entre 40 et 65 millions de dollars d’impôts en France en 2022 au titre de ce mécanisme, “en fonction des résultats définitifs et de la prise en compte des provisions pour les participations du groupe en Russie”.
“Soit à peine 0,2% des profits mondiaux de TotalEnergies alors que la France représente plus de 20% de l’activité du groupe, 30% de ses effectifs et 44% du capital social de toutes les entités juridiques du groupe”, précise l’Observatoire dans un article de l’économiste Maxime Combes, publié jeudi sur son site internet.
M. Le Maire avait prévenu il y a plusieurs semaines que la taxation sur les activités de raffinage ne rapporterait “que 200 millions d’euros” en tout.