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Barrages en Afrique: les Plus Grands Projets

Les projets hydroélectriques en Afrique se multiplient, exploitant la richesse hydrique du continent. Découvrez les plus grands projets en cours.

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Les projets de barrages en Afrique se multiplient. Huit des plus grands barrages du continent sont en cours de construction ou d’élaboration. Pendant longtemps, l’Afrique a souffert d’un faible développement des industries sidérurgiques, mais aussi de conditions météorologiques très variées. Aujourd’hui, certains pays sonnent le glas et souhaitent profiter de leur richesse hydrique. Tour d’horizon des plus grands projets hydroélectriques sur le continent Africain.

Top 8 des plus grands projets de barrages en Afrique

Le barrage de Laúca – 2070 MW

Le barrage de Laúca

Le barrage de Laúca est le deuxième plus grand barrage-poids Angolais en construction. Tout comme le barrage de Caculo Cabaça, il se situera sur le fleuve Kwanza, dans le nord du pays. Le barrage aura une puissance installée d’environ 2070 MW et quelque 132 mètres de hauteur. Ainsi, le barrage alimentera en électricité 10 des 18 provinces angolaises.

En construction depuis 2012, il entrera en service dans quelques mois. En effet, on apprenait en décembre dernier que la sixième et dernière turbine était désormais opérationnelle.

Le barrage de Rufiji – 2115 MW

Le barrage de Rufiji
Barrage Rufiji en construction sur le fleuve Rufiji en Tanzanie.

La Tanzanie souhaite également s’imposer comme un acteur clé de la production d’électricité. Pour ce faire, elle développe le barrage de Rufiji, aussi appelé barrage de Stiegler’s gorge.

Ce dernier est en construction sur le fleuve Rufiji et devrait devenir l’un des plus grands et des plus importants barrages du continent. En effet, avec une capacité de 2115 MW et une hauteur de 134m, le barrage-poids visera une production annuelle de 5,92 TWh/an.

Sa mise en service est prévue courant 2022. Cependant, de nombreuses estimations font état d’une mise en service retardée à 2027. Et pour cause, le projet est très controversé de part son coût de construction très élevé et son fort impact environnemental.

Le barrage de Koysha – 2160 MW

Le barrage de Koysha
Image de synthèse du projet de barrage Koysha en Éthiopie.

Aussi appelé le barrage de Gilgel Gibe IV, le barrage-poids de Koysha est un projet actuellement en construction. Il se situera sur la rivière d’Omo, en Éthiopie. Avec une puissance installée de 2160 MW, il sera le deuxième plus grand barrage d’Éthiopie, derrière le barrage de la Renaissance.

Avec l’arrivée de ces deux mégaprojets, l’Éthiopie affiche son ambition de devenir un pays à revenu intermédiaire dès 2025. La même année, le pays espère que l’ensemble de la population aura accès à l’électricité.

Ces objectifs font partie de son Plan de Croissance et de Transformation II visant, d’une part, le développement économique du pays. Et d’autre part, à diversifier son mix énergétique.

Le barrage de Caculo Cabaça – 2172 MW

Le barrage de Caculo Cabaça
Projet du barrage Caculo Cabaça sur le fleuve Kwanza en Angola.

Le barrage de Caculo Cabaça est un barrage-poids en construction sur le fleuve Kwanza, en Angola. Lors de sa livraison en 2024, il figurera parmi les plus grands barrages d’Afrique. En effet, ce dernier aura une capacité installée de 2172 MW et mesurera quelque 103 mètres de hauteur.

En outre, la puissance installée se répartira en quatre turbines principales de 530 MW chacune, et une turbine accessoire de 52 MW. Les cinq turbines seront de type Francis à axe vertical. Ainsi, la production électrique moyenne de l’ensemble de la centrale hydroélectrique est estimée à 8566 GWh/an.

Le barrage de Batoka Gorge – 2400 MW

Le barrage de Batoka Gorge

Le barrage de Batoka Gorge est un projet en cours de développement. S’il voit le jour, il se situera sur le fleuve Zambèze, entre la Zambie et le Zimbabwe. Ce projet est très attendu et développera une puissance de 2400 MW. De quoi offrir un fort potentiel électrique aux deux pays, très demandeurs. En juillet 2018, le coût de développement prévu était estimé à 4,5 milliards de dollars.

Il semble cependant que les populations locales soient fermement opposées au projet. Et pour cause, la population locale ne bénéficiera pas de cette électricité. Celle-ci se destinera en effet au Pool Energétique de l’Afrique Australe (SAPP).

De plus, le facteur environnemental est également un objet de controverse. En effet, le barrage pourrait faire reculer la rivière à moins de 650m des chutes Victoria, un site du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le barrage de Mambila – 3050 MW

Le barrage de Mambila
Projet de barrage Mambila dans l’État de Tabara au Nigéria.

Le barrage de Mambila est un mégaprojet hydroélectrique qui devrait voir le jour prochainement au Nigéria. En effet, la construction du barrage devait débuter l’année passée, mais le barrage demeure toujours à l’état de projet.

Et pour cause, cette énorme infrastructure devrait entraîner le déplacement de 100.000 personnes dans l’État de Tabara. Une situation qui a poussé plusieurs partenaires de développement à se montrer réticents à financer le projet.

Il est néanmoins estimé que la construction du barrage engendrera un coût total de 5,8 milliards de dollars.

Ce barrage, dont l’installation a été prévue depuis plus de 30 ans, sera connecté à trois barrages sur la rivière Donga dans l’État de Taraba. L’installation quant à elle, aura une capacité totale de 3.050 MW.

Le barrage de la Renaissance – 6450 MW

le barrage de la renaissance
Barrage de le Renaissance en construction sur le Nil bleu en Éthiopie

Le barrage de la Renaissance est un méga barrage en construction sur le Nil bleu, en Éthiopie. Avec une puissance installée de 6450 MW, il devrait être le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique si le projet Inga III ne voit pas le jour.

Cependant, le barrage de la Renaissance fait également l’objet de nombreuses controverses. Il suscite en effet des tensions avec l’Égypte et le Soudan. Ces derniers redoutent une diminution des débits d’eau et des apports de Limon. Et ce, notamment, car 90% de l’eau douce que le Soudan et l’Égypte utilisent viennent du Nil.

Le barrage Inga III – 39000 MW

Le barrage Inga III

Le barrage Inga III, aussi appelé Grand Inga, se situera en République Démocratique du Congo (RDC). Il est pour le moment encore à l’état de projet. Cependant, il pourrait bien surpasser toutes les centrales existantes, avec une puissance installée de 39 000 MW, soit près de deux fois la puissance du barrage des Trois Gorges.

Malgré la grandeur du projet, la construction est repoussée depuis plusieurs années essentiellement pour des raisons financières. Il existe également de nombreuses dissensions entre les différentes parties prenantes. Aussi, des controverses liées aux inévitables déplacements de populations pour la construction font rage.

Néanmoins, l’ambassadeur de la RDC en Éthiopie a laissé entendre en février dernier que la construction du barrage pourrait démarrer avant la fin de l’année 2021.

Vers un nouveau paysage de l’industrie hydraulique

En somme, ces projets de barrages hydroélectriques, avec leurs performances et leurs tailles spectaculaires, témoignent du développement croissant du marché de l’énergie hydraulique en Afrique. Le continent souhaite répondre aux besoins grandissant de sa population. En ce sens, le développement de l’électricité sur le continent africain est une priorité absolue pour certains pays.

C’est le cas pour la RDC ou l’Éthiopie qui comptent profiter grandement de la vigueur de leurs cours d’eau. Et ce, malgré les oppositions de toutes parts. Qu’elles soient locales ou internationales.

45% des barrages du monde sont actuellement Chinois

En outre, la répartition des centrales hydroélectriques et de leurs barrages n’est pas égale dans toutes les régions du monde. En effet, les quatre principaux pays constructeurs de barrages en comptent les trois quarts : 45% en Chine, 14% aux États-Unis, 9% en Inde et 6% au Japon. La France possède, elle, 569 grands barrages, soit 1% du total mondial.

Or, l’arrivée de grandes infrastructures sur le continent Africain pourrait bien redessiner la répartition mondiale de puissance hydroélectrique développée. Et ce, au profit du continent africain qui tend à diversifier son mix énergétique vers des énergies plus vertes.

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