articles populaires

Barents: Le projet Johan Castberg, clé du développement gazier en Arctique

Le champ Johan Castberg lance une nouvelle phase d’exploration en Arctique, vitale pour l’avenir gazier de l’Europe face au déclin des ressources en mer du Nord.

Partagez:

Le champ pétrolier Johan Castberg, situé en mer de Barents, marque une étape importante dans l’exploration des ressources énergétiques de l’Arctique. Avec une capacité attendue de 220 000 barils par jour, il devient une base essentielle pour l’exploitation future de cette région encore largement sous-explorée. Ce projet répond aux besoins d’approvisionnement énergétique de l’Europe, alors que les champs pétroliers de la mer du Nord approchent de la phase de déclin. L’achèvement du projet Castberg est prévu pour le quatrième trimestre de 2024 et sa position stratégique pourrait accélérer d’autres projets dans la région, notamment le champ Wisting, encore plus éloigné des côtes.
L’intérêt pour cette région est stimulé par de nouvelles technologies d’imagerie sismique qui permettent une meilleure compréhension des ressources potentielles. Ces avancées technologiques offrent des images plus précises, permettant ainsi d’identifier de nouveaux gisements, ce qui ouvre la voie à une intensification de l’exploration. La Norvège, en tant que fournisseur majeur d’énergie en Europe, doit impérativement diversifier ses ressources et maintenir ses capacités de production, malgré les difficultés liées aux infrastructures en Arctique.

Le dilemme du transport du gaz arctique

L’un des principaux enjeux du développement gazier dans la mer de Barents est le transport des ressources vers les marchés européens. Actuellement, le gaz de la région est traité à l’usine de liquéfaction de Melkøya, mais cette installation est déjà utilisée à pleine capacité par le champ Snøhvit. À court terme, une solution doit être trouvée pour transporter les volumes supplémentaires de gaz, car l’Europe, en particulier après 2025, fera face à une réduction significative des livraisons de gaz en provenance de la mer du Nord.
Le projet d’un nouveau gazoduc reliant la mer de Barents au réseau existant en Norvège, soutenu par l’opérateur de pipelines Gassco, pourrait être une solution, mais il dépend de la découverte de volumes suffisants pour justifier une telle infrastructure. Equinor, principal opérateur dans la région, continue d’évaluer cette option tout en investissant dans l’exploration pour maximiser le potentiel gazier de la région. Cependant, la construction de nouveaux pipelines pose des défis logistiques considérables, notamment en raison de l’éloignement des installations.

Des perspectives d’exploration malgré les incertitudes

Malgré les difficultés, l’avenir de l’exploration en mer de Barents semble prometteur. La dernière campagne sismique menée dans la région a révélé de nouvelles perspectives pour les compagnies pétrolières et gazières. Contrairement aux zones proches de la frontière russe, peu fructueuses jusqu’à présent, l’attention se tourne désormais vers l’ouest de la mer de Barents, plus près de la mer de Norvège. Des découvertes de gaz ou de pétrole dans cette zone seraient décisives pour motiver de nouveaux investissements dans l’infrastructure de transport.
Toutefois, la situation actuelle reflète un problème classique d’« œuf et poule » : l’absence d’infrastructures freine les investissements en exploration, et le manque de ressources découvertes ralentit le développement d’infrastructures. Le potentiel reste donc largement inexploité, malgré les progrès technologiques. Des entreprises telles que Var Energi, en partenariat avec Equinor, continuent de jouer un rôle central dans ces développements, mais des efforts supplémentaires seront nécessaires pour garantir un avenir durable pour l’industrie dans cette région.

Le déclin des champs de la mer du Nord : un défi pour la Norvège

En parallèle, le secteur pétrolier et gazier de la mer du Nord est confronté à un défi de taille. Les grands champs comme Johan Sverdrup, mis en service en 2019, approchent de leur pic de production, et la baisse prévue dès la fin de l’année est une source de préoccupation. La Norvège, dépendante de ces ressources pour ses exportations énergétiques, devra intensifier ses efforts d’exploration dans d’autres zones pour compenser ce déclin.
L’infrastructure existante, bien que robuste, pourrait ne pas être suffisante pour faire face à une diminution rapide des volumes. L’avenir du système d’exportation, qui alimente plusieurs pays européens et le Royaume-Uni, pourrait nécessiter des ajustements importants au fil des prochaines décennies. Les flux de gaz et de pétrole pourraient être redirigés, mais cela prendra du temps, et le succès de ces ajustements dépendra largement de la capacité de la Norvège à maintenir ses niveaux de production.

Un cadre réglementaire en évolution

Le cadre réglementaire norvégien s’est également adapté aux préoccupations environnementales, limitant les nouvelles licences d’exploration aux zones déjà connues sous le régime de « pré-définition » au lieu des cycles classiques de licences numérotées, autrefois plus vastes. Cette restriction freine pour l’instant l’exploration dans des zones plus éloignées, mais certains observateurs prévoient un retour à des cycles plus ouverts après les élections de 2025.
Malgré cette évolution, l’industrie norvégienne conserve une base solide grâce à des acteurs engagés dans l’exploration et l’exploitation, comme Aker BP et Harbour Energy, qui cherchent à maximiser les opportunités offertes par les ressources existantes. Cependant, à long terme, la Norvège devra réévaluer sa stratégie pour rester un fournisseur clé d’énergie en Europe, alors que la demande continue de croître.

Inscrivez-vous gratuitement pour un accès sans interruption.

Publicite

Récemment publiés dans

Le groupe énergétique espagnol Naturgy enregistre une baisse de son bénéfice net de 4,3 % en 2024, impacté par la faiblesse prolongée des prix du gaz, malgré des résultats supérieurs aux attentes initiales.
Le gaz naturel demeure un élément essentiel de la transition énergétique, soutenant les énergies renouvelables tout en réduisant les émissions. Toutefois, des obstacles restent à surmonter, notamment le prix du carbone et la compétitivité du gaz face au charbon.
Le gaz naturel demeure un élément essentiel de la transition énergétique, soutenant les énergies renouvelables tout en réduisant les émissions. Toutefois, des obstacles restent à surmonter, notamment le prix du carbone et la compétitivité du gaz face au charbon.
Electrochaea et Hitachi annoncent un partenariat stratégique visant à introduire la technologie de production de méthane synthétique au Japon, marquant une étape importante dans le secteur de l'énergie propre.
Electrochaea et Hitachi annoncent un partenariat stratégique visant à introduire la technologie de production de méthane synthétique au Japon, marquant une étape importante dans le secteur de l'énergie propre.
Les importations françaises de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance de Russie ont bondi de 81 % entre 2023 et 2024, atteignant 2,68 milliards d'euros. Grâce à ses infrastructures portuaires, la France est devenue la principale porte d’entrée européenne du GNL russe, un marché en mutation.
Les importations françaises de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance de Russie ont bondi de 81 % entre 2023 et 2024, atteignant 2,68 milliards d'euros. Grâce à ses infrastructures portuaires, la France est devenue la principale porte d’entrée européenne du GNL russe, un marché en mutation.
TotalEnergies et ENI ont conclu un accord avec Chypre et l'Égypte pour exploiter le champ gazier de Cronos. Cette initiative vise à transformer les ressources du Bloc 6 en gaz naturel liquéfié (GNL) destiné au marché européen via les infrastructures égyptiennes existantes.
La filiale de PetroChina ravitaille 2 200 tonnes de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) pour un porte-conteneurs international, affirmant la position stratégique de Hong Kong. Cette avancée témoigne de la coopération régionale et de l’expansion du soutage GNL en Asie.
La filiale de PetroChina ravitaille 2 200 tonnes de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) pour un porte-conteneurs international, affirmant la position stratégique de Hong Kong. Cette avancée témoigne de la coopération régionale et de l’expansion du soutage GNL en Asie.
BP a annoncé la mise en production de deux nouveaux puits sur le champ gazier Raven, intégré au projet West Nile Delta en Égypte. Cette extension vise à accroître la production de gaz naturel du pays et à soutenir les objectifs énergétiques nationaux.
BP a annoncé la mise en production de deux nouveaux puits sur le champ gazier Raven, intégré au projet West Nile Delta en Égypte. Cette extension vise à accroître la production de gaz naturel du pays et à soutenir les objectifs énergétiques nationaux.
Commonwealth LNG a obtenu une autorisation conditionnelle d’exportation hors accords de libre-échange du Département de l’Énergie américain et un projet de déclaration d’impact environnemental complémentaire de la FERC, marquant des avancées majeures vers une décision finale d’investissement en septembre 2025.
Commonwealth LNG a obtenu une autorisation conditionnelle d’exportation hors accords de libre-échange du Département de l’Énergie américain et un projet de déclaration d’impact environnemental complémentaire de la FERC, marquant des avancées majeures vers une décision finale d’investissement en septembre 2025.
La compagnie pétrolière italienne Eni prévoit de poursuivre ses activités de prospection sur le champ gazier Zohr en Égypte pour deux années supplémentaires. Cette décision intervient alors que la production du site a diminué ces dernières années, impactant l’approvisionnement énergétique du pays.
Après un incendie survenu en novembre 2024, le complexe gazier d’Alrar, situé à Illizi, a repris une partie de ses activités. Trois des quatre trains de production sont désormais opérationnels, tandis que la remise en service du dernier est en cours.
Après un incendie survenu en novembre 2024, le complexe gazier d’Alrar, situé à Illizi, a repris une partie de ses activités. Trois des quatre trains de production sont désormais opérationnels, tandis que la remise en service du dernier est en cours.
La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a infligé une amende de 12 millions d’euros à Equinor et Danske Commodities pour manipulation de marché lors d’enchères de transport de gaz. Equinor conteste cette décision et annonce son intention de faire appel.
La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a infligé une amende de 12 millions d’euros à Equinor et Danske Commodities pour manipulation de marché lors d’enchères de transport de gaz. Equinor conteste cette décision et annonce son intention de faire appel.
TotalEnergies a conclu un accord avec Gujarat State Petroleum Corporation Limited (GSPC) pour livrer 400 000 tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an dès 2026. Ce contrat de dix ans renforce la présence du groupe français sur le marché indien de l’énergie.
TotalEnergies a conclu un accord avec Gujarat State Petroleum Corporation Limited (GSPC) pour livrer 400 000 tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an dès 2026. Ce contrat de dix ans renforce la présence du groupe français sur le marché indien de l’énergie.
QazaqGaz et PetroChina ont signé un accord visant à augmenter les exportations de gaz kazakh vers la Chine en 2025. Cette extension s'inscrit dans un cadre stratégique plus large de coopération énergétique entre les deux pays, renforçant ainsi leurs liens commerciaux et économiques.
Entergy Texas a conclu un accord avec Kinder Morgan pour assurer l'approvisionnement en gaz naturel de la région du Sud-Est du Texas. Cette initiative s'intègre dans le projet Trident Intrastate Pipeline, destiné à renforcer la fiabilité énergétique et à soutenir la croissance industrielle locale.
Entergy Texas a conclu un accord avec Kinder Morgan pour assurer l'approvisionnement en gaz naturel de la région du Sud-Est du Texas. Cette initiative s'intègre dans le projet Trident Intrastate Pipeline, destiné à renforcer la fiabilité énergétique et à soutenir la croissance industrielle locale.
L’Algérie, le Nigéria et le Niger renforcent leur engagement dans la construction du gazoduc transsaharien. Trois accords ont été signés à Alger pour accélérer le projet visant à acheminer du gaz nigérian vers l’Europe, répondant ainsi à une demande croissante sur le marché énergétique.
L’Algérie, le Nigéria et le Niger renforcent leur engagement dans la construction du gazoduc transsaharien. Trois accords ont été signés à Alger pour accélérer le projet visant à acheminer du gaz nigérian vers l’Europe, répondant ainsi à une demande croissante sur le marché énergétique.
Maurel & Prom a conclu un accord définitif avec NG Energy International pour acquérir 40% des parts opérées du permis gazier Sinu-9 en Colombie. Cette acquisition s’inscrit dans la stratégie d’expansion régionale du groupe et renforce son implication dans le secteur gazier colombien.
Maurel & Prom a conclu un accord définitif avec NG Energy International pour acquérir 40% des parts opérées du permis gazier Sinu-9 en Colombie. Cette acquisition s’inscrit dans la stratégie d’expansion régionale du groupe et renforce son implication dans le secteur gazier colombien.
Trinidad and Tobago consolide sa stratégie gazière en obtenant des prix supérieurs à l’indice américain Henry Hub (HH), malgré une baisse mensuelle des exportations. Les autorités poursuivent des projets d’exploration pour renforcer la production et diversifier les indices de tarification. ##
The government of Tanzania is working to finalize an attractive fiscal framework for a $42 billion gas project. Industrial partners are awaiting these guarantees to confirm their investments, while regional competition speeds up market developments.
The government of Tanzania is working to finalize an attractive fiscal framework for a $42 billion gas project. Industrial partners are awaiting these guarantees to confirm their investments, while regional competition speeds up market developments.
Ankara renforce son approvisionnement énergétique avec un accord signé le 11 février 2025 avec Turkmengaz. Les premières livraisons de gaz naturel turkmène sont prévues pour mars, marquant une avancée stratégique pour la diversification des sources de gaz en Turquie et en Europe.
Ankara renforce son approvisionnement énergétique avec un accord signé le 11 février 2025 avec Turkmengaz. Les premières livraisons de gaz naturel turkmène sont prévues pour mars, marquant une avancée stratégique pour la diversification des sources de gaz en Turquie et en Europe.
Face à la fin des livraisons de Gazprom, la Transdniestrie s'approvisionne désormais via une société hongroise, financée par un intermédiaire russe. L’Union européenne avait proposé une aide, conditionnée à des réformes, que la région séparatiste a rejetée.
Face à la fin des livraisons de Gazprom, la Transdniestrie s'approvisionne désormais via une société hongroise, financée par un intermédiaire russe. L’Union européenne avait proposé une aide, conditionnée à des réformes, que la région séparatiste a rejetée.
Le prix du gaz en Europe a franchi la barre des 620 dollars par 1 000 mètres cubes, atteignant un niveau inédit depuis deux ans. Parallèlement, les réserves de gaz souterraines sont tombées sous les 50 %, entraînant un rythme de retrait parmi les plus élevés jamais enregistrés en février. ##
GAIL, Indian Oil et BPCL mènent des discussions avec des fournisseurs américains pour l’achat de gaz naturel liquéfié (GNL). L’objectif est de diversifier les sources d’approvisionnement et de sécuriser des volumes supplémentaires après la levée des restrictions américaines sur les exportations.
GAIL, Indian Oil et BPCL mènent des discussions avec des fournisseurs américains pour l’achat de gaz naturel liquéfié (GNL). L’objectif est de diversifier les sources d’approvisionnement et de sécuriser des volumes supplémentaires après la levée des restrictions américaines sur les exportations.
Face aux tensions commerciales avec les États-Unis, CPC Corporation, l’entreprise publique taïwanaise, explore une hausse de ses achats de gaz naturel américain. Une décision qui pourrait modifier la répartition de ses fournisseurs et redéfinir ses relations énergétiques internationales.
Face aux tensions commerciales avec les États-Unis, CPC Corporation, l’entreprise publique taïwanaise, explore une hausse de ses achats de gaz naturel américain. Une décision qui pourrait modifier la répartition de ses fournisseurs et redéfinir ses relations énergétiques internationales.
Un accord de 3 milliards de dollars a été négocié entre l’Égypte, Shell et TotalEnergies pour 60 cargaisons de GNL en 2025. Les modalités incluent une indexation sur le Dutch TTF et des paiements échelonnés. La confirmation se fait attendre.
Un accord de 3 milliards de dollars a été négocié entre l’Égypte, Shell et TotalEnergies pour 60 cargaisons de GNL en 2025. Les modalités incluent une indexation sur le Dutch TTF et des paiements échelonnés. La confirmation se fait attendre.

Publicite