Les six plus grandes banques françaises ont annoncé lundi, à deux semaines de l’ouverture de la COP26 à Glasgow, s’être mises d’accord pour ne plus financer certains projets dédiés aux hydrocarbures non conventionnels, comme le gaz de schiste, à partir de 2022.
Les banques françaises leaders de la transition
BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale, BPCE, Crédit Mutuel et la Banque Postale cesseront également de financer les entreprises « dont la part d’hydrocarbures non conventionnels dans l’exploration et la production (pétrole de schiste, gaz de schiste et sables bitumineux) serait supérieure à 30 % de leur activité », précisent les établissements dans un communiqué.
« C’est une avancée majeure, une première mondiale, qui traduit une fois de plus la détermination des banques françaises d’être leaders d’une transition globale, durable et responsable », a vanté Laurent Mignon, président du directoire du groupe BPCE et président de la commission climat de la Fédération des banques françaises (FBF), cité dans le texte.
Si cet engagement concerne le secteur, la plupart des acteurs avaient déjà bougé sur ce sujet. BNP Paribas, par exemple, avait déjà pris des engagements similaires en 2017, tout comme Natixis, filiale de BPCE, en 2020. Et la semaine dernière, la Banque Postale a même annoncé la sortie des secteurs du pétrole et du gaz d’ici à 2030.
La sortie du charbon
Les banques françaises ont également rappelé leur promesse de sortie programmée du charbon faite en 2019 et saluée à l’époque par les organisations écologiques. À fin 2020, le financement des entreprises impliquées dans le charbon ne représentait « plus que » 2,1 milliards d’euros, soit 0,16% du portefeuille de crédit aux entreprises.
En parallèle, le financement des énergies renouvelables a atteint 44,3 milliards d’euros en 2020, soit une augmentation de 68% en quatre ans, se félicite la FBF.