Baisse de l’activité MOC du GNL en Asie malgré la saison hivernale

Les échanges de gaz naturel liquéfié (GNL) observés sur le Market on Close (MOC) reculent sous l’effet de stocks élevés et d’une demande limitée, malgré la période hivernale traditionnellement porteuse.

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Le Market on Close (MOC) est un mécanisme qui compile et publie des transactions de gaz naturel liquéfié (GNL). Il permet de suivre l’évolution des propositions d’achat, de vente et des accords conclus entre divers acteurs. Dans certaines régions, le Japan-Korea-Marker (JKM) représente un point de référence pour les cargaisons livrées. Le volume d’activité de ce marché varie selon la demande, les stocks disponibles et le degré d’intérêt manifesté par les négociants.

Activité en Net Recul

Quatorze entités ont rapporté 169 offres, propositions d’achat et transactions, soit une baisse de 53,95 % par rapport à la période précédente. Cinq sociétés, dont Shell, Vitol, Marubeni, CNOOC et Uniper, ont totalisé trois ventes couvrant environ 195 000 tonnes de GNL. Les cargaisons visées étaient destinées à la zone Japon-Corée-Taïwan-Chine, avec un recours notable au Japan-Korea-Marker comme référence tarifaire. Plusieurs opérateurs ont évoqué un ralentissement des négociations en raison d’une demande limitée et de stocks jugés confortables.

Selon des données partagées par plusieurs intervenants, 66,9 % des transactions ont été indexées sur le JKM afin de se prémunir contre la volatilité des prix. Les offres et demandes affichaient en moyenne un écart d’environ sept cents par million de British thermal units (MMBtu) par rapport au contrat à court terme en cours. Cette situation contraste avec la période précédente, où les moyennes étaient proches de la parité. Les évaluations indiquent par ailleurs une baisse d’environ 5,03 % des prix spot, liée notamment à des stocks plus élevés et à une consommation en demi-teinte.

Tendances du Marché Dérivé

Le marché des produits dérivés a enregistré 1 130 déclarations d’achats, de ventes et d’échanges sur la même période, reflétant l’intérêt des acteurs pour la couverture du risque de prix. Parmi ces déclarations, 286 concernaient des positions liées à la période de référence pour février, tandis que 543 portaient sur un contrat à échéance plus rapprochée. Les volumes échangés traduisent un certain dynamisme, bien que le rythme se soit atténué par rapport à la période précédente. Les intervenants semblent privilégier une gestion prudente de leurs expositions en raison d’incertitudes persistantes et de fluctuations de la demande.

Neuf entités, dont DARE, Shell, Unipec, Glencore, SEFE, Marubeni, PetroChina, Chevron et Trafigura, ont rapporté 42 opérations pour la période de mars, chacune portant sur 250 000 MMBtu. Les volumes de contrats à terme sur les bourses financières ont atteint 49 404 lots, enregistrant une baisse de 46,16 % par rapport à un niveau antérieur. Cette diminution est toutefois contrebalancée par une progression de 10,48 % sur une base annuelle, selon des données d’échanges. Le positionnement des participants reflète une adaptation constante aux fluctuations de la demande et aux marges de sécurité requises.

Perspectives du Secteur GNL

Des températures relativement clémentes et des stocks en surplus ont limité la pression sur le marché, réduisant la nécessité d’acquérir des cargaisons supplémentaires. Plusieurs acteurs indiquent que des contrats d’approvisionnement de longue durée couvrent déjà une part importante des besoins, freinant ainsi de nouveaux achats sur le marché spot. L’intérêt modéré des utilisateurs finals laisse penser que l’activité pourrait rester atone tant que l’offre demeure confortable. De nombreux observateurs s’interrogent sur l’évolution de cette tendance si un sursaut de la consommation venait modifier l’équilibre entre l’offre et la demande.

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