L’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole et ses alliés, connus sous le nom d’OPEC+, ont réduit leur production de pétrole brut de 130 000 barils par jour (b/j) en juin, atteignant ainsi 40,87 millions de b/j. Cette diminution marque le niveau de production le plus bas depuis onze mois, selon une enquête menée par S&P Global Commodity Insights. La Russie et l’Irak ont été les principaux contributeurs à cette baisse.
Contexte de la Réduction de Production
Depuis le début de l’année, l’OPEC+ a mis en œuvre des réductions de production significatives pour stabiliser les prix du pétrole sur le marché mondial. En juin, la production des membres de l’OPEC a augmenté légèrement de 10 000 b/j pour atteindre 26,76 millions de b/j, tandis que la production des pays non membres de l’OPEC a chuté de 140 000 b/j, atteignant 14,11 millions de b/j.
Contributions de la Russie et de l’Irak
La Russie a enregistré une baisse de production de 140 000 b/j, portant son total à 9,1 millions de b/j, le niveau le plus bas depuis décembre 2020. Cependant, ce chiffre reste au-dessus de son quota fixé à 8,98 millions de b/j. De son côté, l’Irak a réduit sa production de 60 000 b/j, pour atteindre 4,22 millions de b/j. Ces réductions font partie des efforts déployés par les producteurs pour se conformer aux quotas établis par l’alliance.
Réponses des Autres Membres de l’OPEC+
Par ailleurs, le Kazakhstan a augmenté sa production de 50 000 b/j, atteignant 1,54 million de b/j. Les trois principaux producteurs ayant dépassé leurs quotas se sont engagés à soumettre des plans de compensation au secrétariat de l’OPEC au début de 2024. Ces plans visent à rectifier les surproductions d’ici septembre 2025.
Impacts et Perspectives
Cette réduction de la production par l’OPEC+ intervient à un moment où les prix du pétrole commencent à réagir favorablement, avec une augmentation de 14 % du Brent daté depuis le début de juin, atteignant 87,73 dollars le baril au 8 juillet. La prochaine réunion du comité ministériel conjoint de surveillance est prévue pour le 1er août, suivie d’une réunion ministérielle complète le 1er décembre.
Retour du Nigéria sur la Scène
Le Nigéria, quant à lui, a vu sa production augmenter pour atteindre 1,5 million de b/j, le niveau le plus élevé depuis plus de trois ans, grâce à une forte augmentation des exportations et de l’approvisionnement en brut de la raffinerie Dangote. Cela a permis au Nigéria de respecter son quota de production pour la première fois depuis 2020, indiquant une possible renaissance de son influence au sein de l’alliance.
L’enquête Platts mesure la production à la tête de puits et est compilée à partir d’informations fournies par des responsables de l’industrie pétrolière, des commerçants et des analystes, ainsi qu’en examinant des données propriétaires sur les expéditions, les satellites et les stocks.