L’Irak est engagé dans des discussions avec l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) concernant la révision de son quota de production, a déclaré le ministre du Pétrole, Hayan Abdel-Ghani, lors d’une conférence sectorielle. Ces négociations portent sur une éventuelle réévaluation du plafond de production actuellement fixé à 4,4 millions de barils par jour (b/j), alors que la capacité installée du pays atteint 5,5 millions b/j.
Selon les déclarations du ministre, l’Irak respecte son quota officiel malgré une production structurelle supérieure. Les exportations actuelles s’élèvent à environ 3,6 millions b/j. Le pays, considéré comme le principal surproducteur de l’OPEP, avait présenté en avril un plan de réduction supplémentaire destiné à compenser ses dépassements antérieurs.
Exportations du Kurdistan et infrastructures
Les flux en provenance de la région autonome du Kurdistan irakien oscillent actuellement entre 195 000 et 200 000 b/j, a précisé Abdel-Ghani. Cette reprise partielle intervient dans un contexte marqué par la remise en service du pipeline de Kirkouk vers Ceyhan, sur la côte turque. Ce conduit stratégique avait été mis à l’arrêt durant plus de deux ans et demi, et les premiers barils ont été expédiés à nouveau en octobre.
Par ailleurs, un incendie signalé le dimanche précédent sur le champ pétrolier de Zubair, dans le sud du pays, n’a pas perturbé les volumes d’exportation. Ce champ opéré en partie par des compagnies étrangères constitue l’un des sites les plus actifs d’Irak.
Capacité excédentaire et rôle au sein de l’OPEP
Le ministre a souligné que le pays restait engagé envers les décisions collectives de l’organisation, tout en plaidant pour un ajustement plus en phase avec les capacités réelles du pays. L’Irak dispose de la cinquième plus grande réserve prouvée de pétrole au monde et dépend largement des revenus pétroliers pour soutenir son budget national.
La participation active de Bagdad aux efforts d’équilibrage du marché mondial intervient dans un contexte de volatilité prolongée des cours et de tensions géopolitiques affectant la région. Les quotas OPEP restent un levier central pour réguler les niveaux d’offre face à une demande internationale contrastée.