Bagdad et Erbil : l’accord pétrolier en toile de fond d’un débat budgétaire

Les pourparlers entre le Gouvernement régional du Kurdistan et Bagdad portent officiellement sur le versement des salaires. En parallèle, l’accord Irak-BP visant l’augmentation de la production à Kirkouk nourrit des spéculations quant à une éventuelle relance des exportations pétrolières.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Les échanges entre le Gouvernement régional du Kurdistan (KRG) et le ministère des Finances irakien se concentrent sur la rémunération des fonctionnaires kurdes. Cette négociation, attendue depuis plusieurs mois, vise à résoudre une crise budgétaire aggravée par l’arrêt de l’oléoduc Kirkouk-Ceyhan. Les autorités kurdes redoutent un nouveau retard de versement des salaires, facteur de tensions internes. Plusieurs observateurs estiment que l’issue de ce dossier pourrait influer sur la gestion des revenus pétroliers, même si aucune annonce officielle ne dépasse pour l’instant ce cadre strictement budgétaire.

Un accord confirmé entre l’Irak et British Petroleum

La seule certitude récente dans le paysage énergétique concerne l’entente passée entre l’Irak et British Petroleum (BP). Les deux parties ont signé, le 15 janvier 2025, un mémorandum d’entente pour accroître la production de quatre champs pétroliers dans la région de Kirkouk. L’objectif affiché est de porter la capacité d’extraction de 350 000 à 450 000 ou 500 000 barils par jour, tout en réduisant le torchage grâce à la valorisation du gaz associé. Les autorités irakiennes espèrent ainsi moderniser leurs infrastructures et optimiser l’approvisionnement électrique. D’après des ingénieurs locaux, ce projet offre une perspective significative d’expansion, à condition de disposer des financements adéquats et d’éviter les litiges territoriaux.

Cette initiative inquiète toutefois certains responsables kurdes, qui soulignent que ces champs se situent en partie dans des zones au statut contesté. Le KRG estime nécessaire d’être inclus dans tout projet concernant Kirkouk, afin de préserver ses droits constitutionnels et de garantir une répartition équitable des ressources. Pour l’instant, l’accord demeure exclusivement entre Bagdad et BP, sans mention formelle du Kurdistan. Plusieurs analystes suggèrent que la question pourrait resurgir lorsque l’on abordera la gestion globale du pétrole irakien, mais aucune autorité n’a confirmé qu’il serait question de Kirkouk dans la réunion actuelle.

Spéculations autour du pipeline Kirkouk-Ceyhan

Depuis son interruption, l’oléoduc Kirkouk-Ceyhan pénalise l’économie du Kurdistan, dont une large part des recettes provient de l’exportation de brut. Le litige arbitral qui a opposé l’Irak à la Turquie a rendu la situation plus complexe, puisqu’il remet en cause la légalité de certaines expéditions en provenance du KRG. Les représentants kurdes tablent sur une reprise rapide du transit, mais ce redémarrage dépend d’un accord politique et financier impliquant également les autorités turques. Dans ce contexte, la perspective de nouveaux revenus pétroliers grâce à l’accord avec BP suscite un intérêt marqué, même si rien n’indique que ce sujet sera inclus dans les discussions en cours.

Certains experts avancent l’idée qu’une entente tripartite, associant le KRG, Bagdad et BP, pourrait faciliter la relance du pipeline. Ce scénario demeure purement hypothétique, puisqu’il exigerait une volonté commune de régler les différends et de clarifier les rôles de chacun. Les tenants de cette approche considèrent que l’implication d’une grande compagnie internationale apporterait un gage de stabilité et de transparence. À ce jour, toutefois, aucune instance gouvernementale ne s’est officiellement prononcée en faveur d’un tel schéma, et la rencontre budgétaire actuelle porte avant tout sur les salaires.

Réhabilitation des champs et possibles tensions

Le projet de réhabilitation mené par BP mise sur l’optimisation de quatre champs pétroliers majeurs, dont celui de Kirkouk. Les partenaires veulent accroître la production, améliorer la qualité des infrastructures et valoriser le gaz associé pour réduire le gaspillage énergétique. Du point de vue irakien, cette modernisation constitue un pas décisif vers une exploitation plus rentable et plus respectueuse de l’environnement, même si la question environnementale n’occupe pas le devant de la scène. Les investissements prévus dépendent en grande partie des résultats obtenus lors de la phase initiale et de la stabilité du cadre réglementaire.

Côté kurde, le contrôle de la production dans certaines zones reste source de désaccord. Les responsables locaux répètent régulièrement que la constitution irakienne prévoit la participation du KRG à toute décision concernant la gestion des champs situés dans leurs frontières administratives ou dans les territoires dont le statut est contesté. Cette prudence s’explique par l’enjeu financier lié aux recettes pétrolières, vitales pour les budgets successifs du Kurdistan. Les autorités kurdes redoutent qu’une coopération exclusive entre Bagdad et un acteur international ne réduise leur influence dans la définition des politiques énergétiques.

Londres verrouille la rente pétrolière jusqu’en 2030 avec un prélèvement fiscal à 78 %

Le Royaume-Uni transforme sa taxe exceptionnelle en un mécanisme prix permanent, maintenant une pression fiscale parmi les plus élevées au monde, et redessine en profondeur l’attractivité du plateau continental britannique pour les acteurs pétroliers.

Le Pakistan devient exportateur structurel de fuel oil et bouleverse l’équilibre asiatique

Le Pakistan confirme sa sortie du fuel oil domestique avec plus de 1,4 Mt exportées en 2025, transformant ses raffineries en plateformes d’export, au moment où l’Asie fait face à un excédent structurel de fuel lourd et faiblement soufré.

Aksa Enerji va construire une centrale thermique de 119 MW au Burkina Faso

Le turc Aksa Enerji a signé un contrat de 20 ans avec Sonabel pour la mise en service d’une centrale thermique à Ouagadougou, visant à renforcer l’approvisionnement énergétique du Burkina Faso d’ici fin 2026.
en_114027271130540

Le pipeline CPC redémarre après les frappes, mais la pression reste sur le Kazakhstan

Le Caspian Pipeline Consortium a repris les chargements à Novorossiisk après une attaque ukrainienne, mais les tensions géopolitiques sur les flux pétroliers kazakhs persistent autour de ce corridor stratégique de la mer Noire.

La Hongrie double ses livraisons de pétrole à la Serbie face aux sanctions américaines

La Hongrie augmente ses exportations de produits pétroliers vers la Serbie pour compenser l’arrêt imminent de la raffinerie NIS, menacée par les sanctions américaines visant sa majorité russe.

Pemex intensifie le raffinage domestique malgré le recul de la production de brut

Face à une production pétrolière en baisse, Pemex augmente le raffinage local grâce à Olmeca, en visant une réduction des importations de carburants et une meilleure utilisation de ses capacités industrielles sous contrainte budgétaire.
en_1140281048540-1-1024x485

Petrobras réduit ses investissements à 109 milliards $ dans son nouveau plan quinquennal

La société pétrolière publique brésilienne abaissera ses dépenses d’investissement de 2 %, impactée par le recul des cours du brut, marquant ainsi un tournant stratégique sous le mandat de Lula.

TotalEnergies cède sa participation dans Bonga pour $510mn au profit de Shell et Eni

TotalEnergies a finalisé la vente de sa participation de 12,5 % dans le champ pétrolier offshore Bonga au Nigeria, pour un montant de $510mn, renforçant la présence de Shell et Eni dans ce site stratégique de production en eaux profondes.

Belgrade entame une procédure légale pour s’emparer de la raffinerie serbe contrôlée par Moscou

La Serbie prépare une modification de loi budgétaire visant à permettre la prise de contrôle de NIS, raffinerie sous sanctions américaines et détenue par des groupes russes, afin d'éviter une paralysie énergétique imminente.
en_114026261125540

Dangote confie à Honeywell l’expansion de sa raffinerie vers 1,4 million de barils/jour

La raffinerie nigériane de Dangote sélectionne l’américain Honeywell pour fournir les technologies permettant de doubler sa capacité de traitement de brut et d’étendre sa production pétrochimique.

Bagdad maintient sa production pétrolière en isolant les actifs russes sous sanctions

L’Irak sécurise sa production en contournant les sanctions américaines via paiements locaux, trocs énergie-énergie et suspension ciblée des flux financiers vers Lukoil pour protéger les exportations de West Qurna-2.

BP relance partiellement Olympic Pipeline mais laisse 60 % de capacité hors ligne

Le redémarrage de la conduite de 16 pouces d’Olympic Pipeline ne suffit pas à rétablir l’approvisionnement normal de l’Oregon et de l’aéroport de Seattle-Tacoma, toujours exposés à un risque logistique accru et à des tensions sur les prix.
en_1140251145540

Les importations de pétrole russe par l’Inde chuteront fortement dès décembre

Face aux sanctions renforcées des États-Unis et de l’Union européenne, les raffineurs indiens réduisent drastiquement leurs achats de brut russe à partir de décembre, selon des sources du secteur.

La raffinerie serbe de Pancevo menacée d’arrêt faute de brut sous sanctions américaines

La seule raffinerie de Serbie, opérée par NIS, pourrait être contrainte de stopper sa production dès cette semaine, fragilisée par les sanctions américaines visant ses actionnaires russes.

Les stratégies contrariennes surpassent le suivi des hedge funds sur le Brent

La rentabilité des stratégies de suivi de positionnement spéculatif sur le Brent s’érode, au profit d’approches contrariennes ciblant les extrêmes de sentiment, marquant un changement de régime significatif dans le trading pétrolier.
en_1140241134540

ConocoPhillips, Repsol et Santos relancent le pétrole alaskien avec Nuna et Pikka

L’Alaska s’apprête à enregistrer sa plus forte hausse de production pétrolière depuis 40 ans, portée par deux projets clés qui prolongent la durée de vie du pipeline TAPS et ancrent une présence stratégique des États-Unis dans l’Arctique.

TotalEnergies renforce sa position au Nigeria avec 90 % d’intérêt dans OPL257

TotalEnergies porte à 90 % sa participation dans le bloc offshore OPL257 au Nigeria, après un accord d’échange d’actifs conclu avec Conoil Producing Limited.

TotalEnergies et Chevron en compétition pour 40 % du champ Mopane en Namibie

TotalEnergies et Chevron cherchent à racheter 40 % du champ pétrolier Mopane en Namibie, propriété de Galp, au cœur d’une stratégie visant à sécuriser de nouvelles ressources dans un bassin offshore à fort potentiel.
en_114019181132540

Rosneft cède 11 % de KPC pour desserrer l’étau des sanctions

La réduction de la participation de Rosneft dans Kurdistan Pipeline Company repositionne le contrôle du principal oléoduc kurde et redéfinit l'équilibre entre sanctions américaines, financement des exportations et gouvernance régionale du brut.

Lukoil met la pression sur Sofia pour finaliser la cession de sa raffinerie

Le groupe russe Lukoil veut vendre ses actifs en Bulgarie, après la mise sous tutelle de sa raffinerie par l'État, dans un contexte de sanctions américaines renforcées contre l’industrie pétrolière russe.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.