Backbone Infrastructure Nigeria Limited (BINL) a officialisé le lancement d’un projet de raffinerie de pétrole brut d’une capacité de 500 000 barils par jour dans l’État d’Ondo. Le coût total annoncé s’élève à $15mn ($15bn), ce qui en fera la deuxième plus grande raffinerie du pays après celle de Dangote Group. Le partenariat avec l’agence Ondo State Development and Investment Promotion Agency (ONDIPA) prévoit l’implantation de l’infrastructure dans la zone franche industrielle d’Ilaje.
Signature du protocole d’accord et partenariats stratégiques
La signature du protocole d’accord entre BINL et le gouvernement de l’État d’Ondo est prévue pour le 15 juillet 2025, selon l’annonce officielle de la société. Des discussions sont en cours avec Nigerian National Petroleum Company Limited (NNPC), la compagnie nationale du pétrole, pour intégrer l’entreprise publique au projet. Aucune information détaillée n’a été fournie sur le schéma de financement ni sur les partenaires bancaires potentiels.
Calendrier du projet et infrastructures associées
La réalisation de la raffinerie sera conduite en plusieurs étapes, la première phase comprenant une unité de 100 000 barils par jour sur un délai de quarante-huit mois. BINL prévoit également la construction d’infrastructures logistiques connexes telles que des routes, des terminaux, des cuves de stockage et des équipements de manutention. Avec cette nouvelle capacité, le site d’Ondo se positionnera juste derrière la raffinerie du Dangote Group, qui affiche une capacité de 650 000 barils par jour et a nécessité un investissement de $20bn.
Objectifs industriels et perspectives sectorielles
Wale Adekola, vice-président de BINL, a indiqué que l’objectif principal est de desservir le marché intérieur, fournir des intrants aux industries locales et produire des volumes destinés à l’exportation. Le projet s’inscrit dans une stratégie d’expansion de BINL, qui prévoit également d’allouer $4bn au secteur minier au Nigeria en s’appuyant sur des partenariats public-privé.
Le succès de cette initiative reposera sur la capacité des promoteurs à assurer la mobilisation des fonds, à garantir un cadre réglementaire stable et à respecter les échéances fixées. Les précédents projets d’envergure dans le secteur pétrolier nigérian ont souvent été confrontés à des retards liés à la logistique ou à l’environnement réglementaire.