Les stocks de pétrole aux États-Unis ont enregistré une hausse plus importante que prévu la semaine dernière, selon un rapport publié par l’Agence américaine de l’énergie (EIA). Pour la semaine se terminant le 7 février, les réserves ont augmenté de 4,1 millions de barils, atteignant un total de 427,9 millions de barils. Cette augmentation dépasse largement les prévisions des analystes, qui s’attendaient à une hausse plus modérée d’environ 2,3 millions de barils, selon un consensus établi par Bloomberg. Il s’agit du niveau le plus élevé des stocks de pétrole aux États-Unis depuis novembre dernier.
Augmentation des réserves à Cushing
La plus grande augmentation a été observée dans les réserves du principal terminal de livraison de pétrole brut West Texas Intermediate (WTI), situé à Cushing, Oklahoma. Là, les stocks ont augmenté de plus de 4%, atteignant 21,8 millions de barils. Cette hausse est due en partie à une baisse de l’activité des raffineries américaines, qui ont utilisé leurs capacités à seulement 85% la semaine dernière, en légère augmentation par rapport à la semaine précédente. La période entre fin janvier et fin février est traditionnellement marquée par des travaux de maintenance dans les raffineries, ce qui réduit temporairement leurs capacités de production.
Impact sur la production de brut et les exportations
La production de brut aux États-Unis est restée pratiquement stable, s’élevant à 13,49 millions de barils par jour, contre 13,48 millions de barils la semaine précédente. En revanche, les exportations de brut ont diminué de 10,8% en une semaine, tandis que les importations ont chuté de 8,8%. Cette combinaison de facteurs a contribué à l’augmentation des stocks.
Diminution des stocks d’essence et baisse des prix du pétrole
Les stocks d’essence ont connu leur première diminution depuis début novembre, enregistrant une baisse de 3,0 millions de barils pour un total de 248,1 millions. Cette diminution survient alors que la demande en essence reste soutenue malgré la baisse de l’activité des raffineries.
En réaction à la publication de ces données, les cours du pétrole ont continué à baisser. Vers 16H35 GMT, le prix du baril de WTI, pour livraison en mars, était en baisse de 1,53%, s’établissant à 72,21 dollars. Le prix du Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, a perdu 1,36%, se stabilisant à 75,95 dollars.