“Des annonces seront faites prochainement” sur une possible augmentation des livraisons de gaz algérien en direction de la France, a indiqué dimanche le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, au lendemain de la visite d’Emmanuel Macron en Algérie.
Le ministère de la Transition énergétique a confirmé de son côté que “des échanges sont en cours entre Engie et la Sonatrach”, groupe pétro-gazier public algérien, “dans (le cadre de) la stratégie de diversification de nos approvisionnements en gaz menée par le gouvernement depuis plusieurs mois”.
Selon Europe 1, ces négociations visent à une augmentation jusqu’à 50% des volumes actuels. M. Véran n’a pas confirmé ces chiffres, mais a assuré sur BFMTV que “des annonces seront faites prochainement” et qu’il y avait eu “rapprochement dans le cadre du déplacement” d’Emmanuel Macron en Algérie, de jeudi à samedi.
Le ministère, sans confirmer chiffres ou annonces, a rappelé que “les deux entreprises sont liées contractuellement depuis des décennies et poursuivent ce dialogue à la lumière des circonstances présentes”. La présidente d’Engie, Catherine MacGregor, faisait partie de la délégation officielle lors de la visite du président Macron en Algérie.
Début juillet, à l’occasion de la conclusion d’un accord entre Engie et la Sonatrach sur le prix du gaz livré à l’énergéticien français, les deux entreprises avaient annoncé leur “intention d’étendre leur partenariat sur le gaz naturel liquéfié (GNL) et le gaz naturel”.
Cet accord permettra au groupe algérien de “renforcer sa part dans le portefeuille d’approvisionnement d’Engie”, avait alors indiqué Sonatrach dans un communiqué.
Engie est un acteur économique important en Algérie, notamment dans l’exploration et la production de gaz naturel. Il est le principal acheteur de GNL dans le pays.
De nombreux pays européens cherchant à réduire leur dépendance des livraisons de gaz russes depuis l’invasion de l’Ukraine se sont tournés vers l’Algérie, à l’image de l’Italie qui a signé en avril un important accord avec l’Algérie sur des fournitures accrues de gaz.
Mais lors de son déplacement, le président Macron avait souligné que la France “dépend peu du gaz dans son mix énergétique, à peu près 20%, et dans cet ensemble, l’Algérie représente 8 à 9%”.
“On n’est pas dans une dynamique où le gaz algérien pourrait changer la donne”, avait-il aussi fait valoir, observant que la France avait déjà “sécurisé ses volumes” pour l’hiver, avec des stocks constitués à 90%.
L’Algérie, dont les réserves prouvées de gaz naturel s’élèvent à près de 2.400 milliards de m3, fournit environ 11% du gaz consommé en Europe, contre 47% pour la Russie.
Il est le premier exportateur africain de gaz naturel et le 7e mondial.