Augmentation des coûts des projets offshore chez Equinor, Aker BP et Vår Energi

Les entreprises énergétiques norvégiennes Equinor, Aker BP et Vår Energi voient leurs projets pétroliers et gaziers offshore subir des hausses de coûts significatives, principalement dues à l'inflation, aux retards et aux fluctuations monétaires.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Les entreprises énergétiques norvégiennes Equinor, Aker BP et Vår Energi sont confrontées à des augmentations notables des coûts de leurs projets pétroliers et gaziers offshore. Ces révisions budgétaires sont principalement attribuées à l’inflation importée, aux retards dans les calendriers de projet et aux fluctuations des taux de change. Le récent budget gouvernemental norvégien a mis en lumière ces défis financiers, révélant que les trois sociétés ont ajusté à la hausse leurs prévisions de coûts pour plusieurs projets clés.

État des Projets et Détails des Coûts

Equinor, leader du secteur énergétique en Norvège, a révélé que son projet Johan Castberg dans la mer de Barents, initialement estimé à 49 milliards de couronnes en 2018, a vu ses coûts augmenter de 76 % pour atteindre désormais 86 milliards de couronnes (environ 8,08 milliards USD). Cette hausse est due aux retards et complications rencontrés dans les chantiers navals norvégiens, ainsi qu’aux effets de change. En 2024, les coûts ont encore augmenté de 2,2 milliards de couronnes par rapport à l’année précédente. Les problèmes de gestion de projet, notamment la complexité accrue de la phase de construction, l’impact des mesures de contrôle des infections et la disponibilité réduite de main-d’œuvre pendant la pandémie, ont contribué à cette dérive budgétaire.

Aker BP, quant à elle, a vu ses coûts pour le projet Yggdrasil, le plus grand développement pétrolier et gazier norvégien depuis le démarrage de Johan Sverdrup en 2019, passer de 120,2 milliards de couronnes à 134,4 milliards de couronnes. Cette augmentation est principalement due à une dépréciation de la couronne norvégienne, entraînant une inflation des coûts des équipements importés. Malgré ces défis financiers, le projet reste sur les rails pour une mise en production prévue d’ici 2027.

Vår Energi, de son côté, fait face à la plus forte dérive budgétaire avec son projet Balder Future. Approuvé initialement à 19,6 milliards de couronnes en 2019, le coût du projet est désormais estimé à 52,2 milliards de couronnes, soit plus du double de son estimation initiale. Ce projet a également souffert de retards significatifs, avec un démarrage repoussé jusqu’au second trimestre 2025.

Analyse des Raisons des Surcoûts

Les principales raisons des surcoûts incluent des problèmes de chaîne d’approvisionnement et la complexité accrue des projets. Les coûts supplémentaires de main-d’œuvre et la complexité de l’installation ont particulièrement impacté le projet Johan Castberg. La pandémie de COVID-19 a également ralenti les travaux dans les chantiers de Singapour, d’où proviennent plusieurs modules clés. De plus, une couronne norvégienne affaiblie a généré une inflation importée sur les équipements et services, surtout pour les projets de grande envergure nécessitant des pièces spécifiques provenant de l’étranger.

Aker BP est également confronté à des défis juridiques liés à l’approbation du projet Yggdrasil par le ministère de l’Énergie, en raison de l’opposition de groupes environnementaux préoccupés par l’impact du projet sur l’environnement. Ces facteurs combinés ont contribué à l’augmentation des coûts et aux retards dans la réalisation des projets.

Conséquences Stratégiques et Économiques

Les hausses de coûts des projets pourraient avoir des impacts significatifs sur les marges de profit des entreprises, surtout dans un contexte de volatilité des prix de l’énergie. Les retards de production affectent également la rentabilité des projets à long terme. Cependant, Equinor a souligné que le projet Johan Castberg reste rentable avec un seuil de rentabilité autour de 35 USD par baril, bien en dessous des niveaux actuels du marché.

Ces augmentations budgétaires peuvent également influencer les décisions d’investissement futures des entreprises et affecter leur compétitivité sur le marché international. Les retards dans les calendriers de projet peuvent entraîner une perte de confiance des investisseurs et des partenaires commerciaux, ce qui pourrait compliquer le financement de projets futurs.

Perspectives et Défis

Malgré ces défis, Equinor, Aker BP et Vår Energi poursuivent leurs investissements, misant sur des découvertes supplémentaires et une montée en puissance progressive des infrastructures existantes. Toutefois, la pression exercée par les groupes environnementaux et les incertitudes liées aux coûts augmentent les risques, notamment pour des projets comme Yggdrasil qui risquent d’être retardés si des recours judiciaires aboutissent. Ces évolutions reflètent la difficulté croissante de mener des projets d’extraction en mer dans des régions de plus en plus hostiles, où les coûts d’infrastructure et les retards peuvent rapidement éroder la rentabilité attendue.

États-Unis : le froid hivernal fait grimper les prévisions de prix du gaz naturel

L’Energy Information Administration revoit ses estimations de prix du gaz à la hausse pour fin 2025 et début 2026, en réponse à une forte consommation liée à une vague de froid en décembre.

Venture Global rejette les accusations de fraude de Shell dans le litige LNG

Venture Global réfute les allégations de Shell sur une fraude présumée dans le cadre d’un arbitrage sur des livraisons de gaz naturel liquéfié, tout en l’accusant d’avoir enfreint la confidentialité de la procédure.

La Chine réceptionne une première cargaison de LNG russe via le terminal sanctionné de Beihai

Le méthanier Valera a livré une cargaison de LNG produit à Portovaya, marquant l'ouverture d'une nouvelle route énergétique entre la Russie et la Chine hors influence réglementaire occidentale.
en_114099991229540-2

La Hongrie accueille le siège de TurkStream après le gel d’actifs aux Pays-Bas

South Stream Transport B.V., opérateur de la section offshore du gazoduc TurkStream, a transféré son siège de Rotterdam à Budapest pour se prémunir contre de nouvelles saisies judiciaires dans le contexte des sanctions et contentieux liés à l’Ukraine.

Le canal de Panama écarté des routes GNL au profit de l’Europe

Les flux de gaz naturel liquéfié américain contournent désormais le canal de Panama, au profit de l’Europe, jugée plus attractive que l’Asie en termes de prix, de liquidité et de fiabilité logistique.

IOC sollicite un cargo spot LNG pour Dahej alors que les sanctions russes se durcissent

Indian Oil Corporation a lancé un appel d’offres pour un cargo spot de GNL à livrer en janvier 2026 à Dahej, au moment où la demande asiatique fléchit et les restrictions occidentales sur le gaz russe se renforcent.
en_114099991242540

McDermott décroche un contrat EPCIC pour un projet gazier au large du Brunei

McDermott a obtenu un contrat majeur d’ingénierie, d’approvisionnement, de construction, d’installation et de mise en service pour un développement gazier stratégique sous-marin au large du Brunei, renforçant ainsi sa présence dans la région Asie-Pacifique.

Fluor et JGC livrent la deuxième unité de LNG Canada à Kitimat

Le partenariat entre Fluor et JGC a remis à LNG Canada sa deuxième unité de liquéfaction, finalisant la première phase du projet gazier majeur sur la côte ouest du Canada.

NOG acquiert 49 % des actifs gazier de l’Utica pour $588mn avec Infinity

Northern Oil and Gas et Infinity Natural Resources investissent $1.2bn pour racheter les actifs gazier et d’infrastructure de l’Utica en Ohio, renforçant le profil gazier de NOG par une intégration verticale et un potentiel de croissance élevé.
en_114099991231540

Un navire russe sanctionné livre du GNL au port chinois de Beihai

La Chine a accueilli son premier chargement de gaz naturel liquéfié en provenance de l’installation russe Portovaya, malgré les sanctions internationales croissantes visant les exportations énergétiques russes.

Le marché du gaz libre au Brésil atteint 13,3 Mmcj avec un essor industriel inédit

La libéralisation du marché brésilien du gaz naturel a entraîné la migration de 13,3 millions de mètres cubes par jour, dominée par les secteurs de la céramique et de l'acier, bouleversant l'équilibre concurrentiel national.

Sasol inaugure une unité gazière pour alimenter la centrale thermique de Temane

Sasol a lancé une nouvelle installation de traitement de gaz au Mozambique, destinée à sécuriser l’approvisionnement de la centrale thermique de Temane et soutenir la montée en puissance du réseau électrique national.
en_114088881225540

Congo LNG atteint 3 mtpa et ancre l’axe gazier stratégique entre Eni et l’Europe

Avec l’ajout de Nguya FLNG à Tango, Eni verrouille 3 mtpa de capacité au Congo, sécurise des flux hors Russie pour l’Italie et propulse Brazzaville dans le club des exportateurs africains visibles de GNL.

JERA conclut un accord de fourniture de GNL avec Torrent Power sur 10 ans

Le japonais JERA a signé un contrat de vente de gaz naturel liquéfié avec l’indien Torrent Power pour la livraison de quatre cargaisons par an à partir de 2027, marquant un nouveau pivot vers l’Asie du Sud dans la gestion de son portefeuille LNG.

NEO NEXT+ devient le plus grand producteur gazier du UKCS avec TotalEnergies et Repsol

La fusion des actifs britanniques de TotalEnergies et Repsol dans NEO NEXT+ donne naissance à un opérateur de 250 000 barils équivalents/jour, repositionnant les majors face au régime fiscal du Royaume-Uni et au déclin du bassin.
en_114088881234540

QatarEnergy intensifie la pression sur l’UE en réponse à la directive CSDDD

Les exigences climatiques imposées par la directive européenne sur le devoir de vigilance compliquent les relations commerciales entre l’Union européenne et le Qatar, mettant en péril l’approvisionnement gazier à long terme en pleine recomposition du marché mondial du GNL.

Colombie : l’électrification pourrait éviter $190mn d’importations de gaz d’ici 2030

Un rapport prévoit qu’une meilleure efficacité énergétique industrielle et l’électrification résidentielle permettraient à la Colombie de réduire significativement ses besoins en gaz importé d’ici 2030.

L’activité pétrolière ralentit aux États-Unis tandis que le gaz relance les fusions en 2026

La baisse du nombre de forages pétroliers et la montée en puissance du gaz naturel redessinent le paysage énergétique du Lower 48, avec une reprise des fusions et acquisitions autour des actifs gaziers.
en_114044441236540

Le Nigeria débloque $128 millions pour rembourser ses dettes gazières

Le gouvernement nigérian a validé un paiement de 185 milliards de nairas pour solder des dettes envers les producteurs de gaz, dans l’objectif de sécuriser l’approvisionnement électrique et attirer de nouveaux investissements dans le secteur énergétique.

Riley Permian cède un projet gazier au Nouveau-Mexique pour $111 millions

Riley Exploration Permian a finalisé la vente de son entité Dovetail Midstream à Targa Northern Delaware pour $111 millions, avec un complément conditionnel pouvant atteindre $60 millions. L’accord comprend aussi une cession future d’équipements pour $10 millions.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.