Une Augmentation de la Menace d’Opérations Russes en Finlande a été constaté par des services de renseignement, depuis l’adhésion du pays au NATO. Cette annonce intervient alors que les autorités finlandaises enquêtent sur un éventuel sabotage d’un gazoduc, récemment fermé en raison d’une fuite suspecte.
L’Augmentation de la Menace
Lors d’une conférence de presse, le directeur du Supo, Antti Pelttari, a déclaré que « la menace d’espionnage ou d’opérations d’influence contre des infrastructures essentielles a augmenté ». Les relations entre la Finlande et la Russie se sont « significativement détériorées » depuis que la Finlande est devenue membre du NATO en avril. Selon le rapport annuel des services finlandais, la Russie est « préparée à prendre des mesures contre la Finlande » en réponse à cette adhésion au NATO.
L’Enquête sur le Gazoduc
Les autorités finlandaises enquêtent actuellement sur la fuite qui a entraîné la fermeture du gazoduc Balticconnector entre la Finlande et l’Estonie. Elles soupçonnent une éventuelle intervention extérieure dans cet incident. M. Pelttari n’a pas révélé l’origine de cette fuite, mais a souligné que « l’implication d’un acteur étatique ne pouvait être exclue ».
Après trois décennies de non-alignement militaire, la Finlande, qui partage une frontière de 1 300 kilomètres avec la Russie, est devenue le 31e pays membre du NATO en avril. L’incident sur le gazoduc survient un an après le sabotage du gazoduc Nord Stream, qui transporte du gaz naturel de la Russie vers l’Allemagne, un acte dont l’origine reste encore inconnue.
Stabilité de l’Approvisionnement
L’opérateur finlandais Gasgrid estime que la situation du système gazier finlandais restera stable grâce à l’approvisionnement par le terminal de gaz naturel liquéfié (LNG) flottant à Inkoo, dans le sud du pays. Cependant, les réparations du gazoduc endommagé prendront au moins cinq mois.
Bien que le Supo estime que des opérations paralysant les infrastructures finlandaises restent « peu probables à court terme », il considère que la Russie vise principalement à intimider. Le secteur de l’énergie est particulièrement sensible à de telles menaces.
Le secrétaire général du NATO, Jens Stoltenberg, a promis une « réponse déterminée » de l’Alliance en cas de confirmation d’une « attaque délibérée » à l’origine des dommages sur le gazoduc entre la Finlande et l’Estonie en mer Baltique. L’Estonie est également membre du NATO.