Patrick Pouyanné a été interrogé par la commission sénatoriale sur la cohérence des activités de TotalEnergies avec les engagements climatiques de la France. Cette audition, résultat de plusieurs mois de travaux, représente un point culminant pour la commission avant la rédaction d’un rapport parlementaire.
La tension entre économie et écologie
Face aux critiques, notamment de Yannick Jadot, sénateur écologiste de Paris, Pouyanné a expliqué la nécessité de maintenir les investissements dans les hydrocarbures pour financer la transition vers les énergies renouvelables. Il a souligné que ces activités sont essentielles pour générer les profits nécessaires à l’investissement dans le système B (les énergies décarbonnées).
Défis de la transition énergétique
Pouyanné a défendu l’importance des investissements continus dans le pétrole et le gaz, argumentant que sans ces investissements, l’offre diminuerait, entraînant une hausse des prix de l’énergie. Cette perspective est critique alors que la demande mondiale d’énergie reste forte.
Importance stratégique du gaz
Le PDG a justifié le rôle crucial des contrats de GNL, notamment ceux transportant du gaz depuis la Russie, pour les besoins en gaz de l’Europe. Il a prévenu que bannir le GNL russe, importé à hauteur de 14 millions de tonnes annuellement, nécessiterait de trouver des sources alternatives plus coûteuses.
Problématiques géopolitiques et climatiques
Pouyanné a aussi discuté des projets de TotalEnergies en Azerbaïdjan, critiqués par des eurodéputés suite à l’offensive sur le Haut-Karabakh. Il a affirmé que si des sanctions étaient nécessaires contre l’Azerbaïdjan, TotalEnergies les appliquerait, mais que renoncer à la production de gaz n’était pas envisagé.
L’audition de Patrick Pouyanné met en lumière les défis complexes de TotalEnergies à équilibrer les impératifs économiques avec les exigences climatiques, dans un contexte géopolitique tendu.